Question de M. GILLÉ Hervé (Gironde - SER) publiée le 08/04/2021

M. Hervé Gillé attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur la place de l'éducation physique et sportive dans l'éducation nationale.
Dans l'académie de Bordeaux, pour l'année scolaire 2018/2019, les syndicats ont recensé 4 000 heures d'éducation physique et sportive (EPS) non assurées faute d'enseignant. Depuis la rentrée de septembre 2020, ce sont déjà 850 heures d'EPS non couvertes. Les candidats aux concours ne manquent pas, pour rappel 5473 candidats pour le certificat d'aptitude au professorat d'éducation physique et sportive (CAPEPS) externes pour 670 places, 1 643 pour les CAPEPS internes pour 80 places.
Malgré ce constat, 16 suppressions de postes sont attendues pour 2021, pour 2 488 élèves supplémentaires en collèges et en lycées. Au niveau national, ce sont 200 suppressions de postes qui sont actuellement prévues pour 43 000 élèves supplémentaires à la rentrée prochaine.
Depuis plusieurs années, la place du sport dans l'EPS dans l'éducation nationale est mise à mal : manque de moyens, manque d'enseignants, manque de reconnaissance. Cette situation met en danger l'avenir physique et sportif des élèves. C'est en contradiction avec les promesses de démocratisation du sport faites régulièrement par le ministre. Cette démocratisation de la pratique sportive est pourtant vectrice d'émancipation et de lutte contre les inégalités sociales et culturelles.
Toutes les études démontrent l'importance de développer les pratiques physiques pour faire rentrer les jeunes dans l'apprentissage et les habitus de pratiques. L'activité physique est par ailleurs un critère favorisant le maintien d'un bon état de santé. Or à la lumière de la crise sanitaire, force est de constater qu'il est temps d'investir et de permettre à l'enseignement sportif de prendre toute la place qu'il mérite dans l'éducation.
Aussi, il lui demande quelles solutions il envisage pour éviter les suppressions de postes qui ne feront qu'aggraver la situation déjà précaire de l'enseignement physique et sportif. Et, plus généralement, il l'interroge sur les mesures qu'il compte prendre pour revaloriser le sport dans l'enceinte scolaire et les moyens qu'il compte mettre en œuvre pour répondre à cette situation et démocratiser réellement le sport.

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Transmise au Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse


La question est caduque

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