Question de M. BONHOMME François (Tarn-et-Garonne - Les Républicains-A) publiée le 29/04/2021

M. François Bonhomme attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation, sur les conséquences de la mise en application du règlement bio européen pour l'élevage bovin bio, notamment dans le Sud-Ouest.
Plusieurs points de ce règlement posent questions pour le devenir des éleveurs bio : l'âge de sortie des veaux au pâturage, leur accès à des aires d'exercice extérieures, l'engraissement des gros bovins.
La déclinaison française du règlement bio européen pour l'élevage bovin ne tient pas suffisamment compte des besoins physiologiques des animaux et du stress métabolique d'un changement d'alimentation au regard de l'obligation de pâturer quelle que soit la période de naissance des veaux. Par ailleurs, il ne permet pas de proposer un produit en adéquation avec la demande du marché pour les veaux gras.
Les exigences d'accès à des aires extérieures d'exercice nécessitent des investissements coûteux que les éleveurs ne sont pas forcément en capacité d'assumer. La valorisation du marché bio n'est pas incitative, trop faible pour couvrir les coûts de production.
Quant à l'engraissement des bovins au pré, il ne permet pas de répondre aux exigences du marché qui ne peuvent être satisfaites qu'avec une période de finition en bâtiment.
L'élevage bovin viande compte parmi les activités agricoles importantes du sud-ouest et se situe dans des zones à fortes contraintes et faiblement peuplées, où c'est souvent la principale activité économique.
En Occitanie, le revenu des éleveurs est faible et les aléas climatiques répétés fragilisent les trésoreries des exploitations en augmentant les charges alimentaires.
Globalement, les acteurs des filières viande rencontrent des difficultés économiques.
Un règlement inadapté aux spécificités de nos régions présente le risque de freiner fortement la dynamique de conversion et de développement de la filière bio pourtant indispensable quand on sait que les consommateurs, dont la consommation de viande est en diminution, privilégient les produits bio.
Il lui demande donc s'il envisage de prendre en compte les pratiques des éleveurs bio et les réalités de terrain pour adapter l'interprétation française du règlement européen sur l'agriculture biologique en matière d'élevage bovin.

- page 2748

Transmise au Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire


La question est caduque

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