Question de M. MILON Alain (Vaucluse - Les Républicains) publiée le 06/05/2021

Question posée en séance publique le 05/05/2021

M. le président. La parole est à M. Alain Milon, pour le groupe Les Républicains. (Applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains.)

M. Alain Milon. Madame la ministre, voilà maintenant plus de deux mois que l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille, l'AP-HM, est dans l'attente d'un nouveau directeur général.

Les procédures ont pourtant été respectées de façon scrupuleuse. Un consensus local a même été établi concernant les candidatures proposées par la présidente du conseil de surveillance, Mme Rubirola, le doyen de la faculté de médecine, le professeur Leonetti, par ailleurs conseiller régional, et le président de la commission médicale d'établissement, la CME, le professeur Rossi.

Cette situation est d'autant plus pénalisante que, dans le cadre du Ségur de la santé, les autres CHU ont pris l'initiative de proposer des plans de financement complémentaires, récemment acceptés par les tutelles. Malheureusement, à Marseille, du fait de la situation bloquée, aucune initiative n'a été prise en ce sens, privant ainsi cette institution d'un financement complémentaire absolument nécessaire.

Localement, l'incompréhension est totale face à cette situation, et le ressenti est celui d'un certain mépris pour les acteurs de terrain.

Ce sentiment de mépris est exacerbé – c'est un doux euphémisme ! – par la rumeur entretenue par la presse selon laquelle le nouveau directeur de l'AP-HM pourrait être M. Salomon, actuel directeur général de la santé (Ah ! sur les travées du groupe Les Républicains.), décision prise par Paris, sans tenir compte du choix des décideurs locaux, dont Renaud Muselier, qui étaient tous d'accord sur la personne de M. Crémieux.

Madame la ministre, pouvez-vous nous indiquer quelle est votre décision quant à la nomination du nouveau directeur de l'AP-HM ? (Applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains.)


Réponse du Ministère auprès du ministre des solidarités et de la santé - Autonomie publiée le 06/05/2021

Réponse apportée en séance publique le 05/05/2021

M. le président. La parole est à Mme la ministre déléguée chargée de l'autonomie.

Mme Brigitte Bourguignon, ministre déléguée auprès du ministre des solidarités et de la santé, chargée de l'autonomie. Monsieur le sénateur Alain Milon, d'une part, cette décision ne m'appartient pas, et, d'autre part, il ne faut jamais croire les rumeurs.

La vacance ayant commencé, il est normal que nous entamions les consultations nécessaires à la nomination à la tête de cet ensemble si prestigieux.

Je puis vous confirmer que le processus de recrutement a été lancé, comme vous l'avez souligné. Les candidatures ont été examinées par un comité de sélection locale, avec, d'une part, l'agence régionale de santé, l'ARS et, d'autre part, le doyen, le président de la commission médicale d'établissement et la mairie de Marseille.

Trois noms ont été proposés au ministère. À l'issue de ce processus, les échanges se sont poursuivis, notamment avec les acteurs locaux.

Deux éléments importants justifient la poursuite des discussions. Compte tenu de l'importance de ce centre et de la difficulté de diriger une telle institution, le processus de désignation est capital : il est normal d'en prendre le plus grand soin, vous en conviendrez.

Par ailleurs, le ministère des solidarités et de la santé a veillé à ce qu'il n'y ait pas d'intérim ; c'est encore plus nécessaire au regard de la situation actuelle. Nous avons donc prolongé dans ses fonctions le précédent directeur général, pour assurer la continuité.

La décision sera prise en conseil des ministres dans les meilleurs délais, soyez-en assuré.

M. le président. La parole est à M. Alain Milon, pour la réplique.

M. Alain Milon. Je me doutais bien que la réponse ne pouvait pas venir directement du ministère, puisqu'elle paraît relever du bureau du Président de la République…

Je voudrais juste souligner un point : M. Véran a dit ici qu'il tenait beaucoup à M. Salomon, dont on connaît les relations ambiguës avec les agences. S'en séparer sans s'en séparer et pour s'en séparer n'est pas une solution, ni pour l'AP-HM ni pour M. Salomon lui-même.

Par ailleurs, retarder les décisions entraîne un retard de financement pour l'AP-HM,…

Mme Brigitte Bourguignon, ministre déléguée. Pas du tout !

M. Alain Milon. … ce qui est préjudiciable pour l'ensemble de la Provence. (Applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains.)

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