Question de Mme RICHER Marie-Pierre (Cher - Les Républicains-R) publiée le 03/06/2021

Question posée en séance publique le 02/06/2021

M. le président. La parole est à Mme Marie-Pierre Richer, pour le groupe Les Républicains. (Applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains.)

Mme Marie-Pierre Richer. J'associe à ma question Mme Catherine Deroche, présidente de la commission des affaires sociales.

La période estivale qui arrive est propice aux échanges, aux rassemblements familiaux et amicaux, aux événements culturels et aux loisirs.

Quels moyens comptez-vous mettre en place, en termes de dépistage, pour assurer que l'été déconfiné se passera dans des conditions de vigilance optimale et éviter une quatrième vague à la rentrée ?

Allez-vous remobiliser les officines de pharmacie pour encourager, notamment, les autotests recommandés par la Haute Autorité de santé (HAS) pour des dépistages itératifs ?

Qu'en est-il de la capacité des entreprises et des collectivités à proposer des autotests ou des tests rapides à leurs collaborateurs ?

Par ailleurs, la rentrée scolaire doit être préparée. Peut-on espérer l'anticiper ?

Enfin, on annonce une baisse du nombre de doses de vaccins disponibles dans les territoires, par exemple des doses de Pfizer dans les Pays de la Loire, alors que les communes du littoral verront leur population croître fortement durant l'été. Cette baisse est-elle confirmée ? (Applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains.)


Réponse du Secrétariat d'État auprès du ministre des solidarités et de la santé, chargé de l'enfance et des familles publiée le 03/06/2021

Réponse apportée en séance publique le 02/06/2021

M. le président. La parole est à M. le secrétaire d'État chargé de l'enfance et des familles.

M. Adrien Taquet, secrétaire d'État auprès du ministre des solidarités et de la santé, chargé de l'enfance et des familles. Madame la sénatrice Marie-Pierre Richer, je crois percevoir dans votre question le vœu – que nous partageons tous – de laisser prochainement derrière nous cette crise sanitaire qui met notre pays à rude épreuve depuis plus d'un an.

Avec l'ensemble des acteurs du secteur sanitaire, le Gouvernement travaille évidemment pour que cette perspective se réalise.

Je me permets de partager avec la représentation nationale les chiffres récents, qui sont encourageants : moins de 10 000 nouveaux cas sont recensés en moyenne chaque jour, soit un niveau comparable à celui de la fin du deuxième confinement, et la pression hospitalière diminue nettement, puisque moins de 3 000 personnes sont actuellement admises dans les services de réanimation.

Nous ne sommes pas encore revenus à une situation normale, mais ces chiffres valident la stratégie du Gouvernement en matière de lutte contre l'épidémie.

Nous pouvons également nous satisfaire du succès de notre campagne de vaccination. Depuis qu'elle a commencé, plus de 26 millions de nos concitoyens ont reçu une première dose, soit, à ce jour, 50 % de la population majeure de notre pays. Le rythme quotidien oscille entre 500 000 et 700 000 injections, alors que la vaccination est désormais ouverte à tous les adultes, quel que soit leur état de santé.

Des annonces seront très prochainement faites par le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, sur les prochaines étapes de cette stratégie, notamment pour les semaines à venir et les mois estivaux.

Nous devons toutefois rester vigilants ; le porte-parole du Gouvernement le rappelait à la sortie du conseil des ministres. Dans certaines régions, le fameux « R » et le taux d'incidence ont augmenté ces derniers jours. Il faut continuer de respecter les gestes barrières et poursuivre la campagne de vaccination large et massive, notamment en direction des plus fragiles, comme la stratégie du Gouvernement le préconise depuis le début.

Nous y travaillons, en développant sur le territoire, une stratégie d'« aller vers » les populations les plus isolées et les plus fragiles.

Un conseil de défense sanitaire a eu lieu ce matin pour aborder la question de la vaccination des adolescents de plus de douze ans. Vous le savez probablement, l'Agence européenne des médicaments a donné son accord la semaine dernière à l'un des vaccins dans cette perspective. La Haute Autorité de santé rendra prochainement un rapport sur ce sujet, et le ministre de la santé et des solidarités aura bientôt l'occasion de s'exprimer sur cette question.

Enfin, les officines de pharmacie ont été des acteurs centraux jusqu'à présent et le demeureront dans les semaines à venir. (Applaudissements sur les travées du groupe RDPI.)

M. le président. La parole est à Mme Marie-Pierre Richer, pour la réplique.

Mme Marie-Pierre Richer. Monsieur le secrétaire d'État, je vous remercie de vos réponses, mais elles ignorent les trois quarts de mes questions, ce qui montre bien que les interrogations sont encore nombreuses.

Nos concitoyens et les professionnels pâtissent de ce manque de lisibilité, sinon de visibilité. Ces interrogations induisent des doutes, et donc de la méfiance, là où il faut, au contraire, de la confiance.

S'il est indéniable que l'accélération notable de la vaccination a permis une nette amélioration de la situation sanitaire – je tiens d'ailleurs à saluer l'engagement de nos élus, sans lesquels les centres de vaccination n'auraient pas été efficients –, il ne faudrait pas que le déconfinement de cet été, que nous avons tous appelé de nos vœux, se termine mal.

Monsieur le secrétaire d'État, plus que jamais, les décisions doivent être soumises à une exigence de clarté pour être efficaces. (Applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains.)

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