Question de M. CABANEL Henri (Hérault - RDSE) publiée le 17/06/2021

M. Henri Cabanel attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la nécessité de revoir la démarche de revalorisation des personnels de santé.
Depuis la signature du Ségur, le 13 juillet 2020, jusqu'au dernier accord, signé vendredi 28 mai 2021, des insatisfactions remontent. En effet, infirmiers, éducateurs spécialisés, psychologues, agents d'entretien, ou encore les divers agents des services hospitaliers (ASH) continuent de saisir les syndicats pour faire entendre leur colère, leur sentiment de demeurer dans l'oubli du Ségur. Au-delà des demandes spécifiques, il y a un problème de méthode. Manifestement, le Ségur ne porte pas les fruits escomptés.
Très technique, sa portée a encore aujourd'hui du mal à être saisie par les syndicats, qui, dès sa création, n'en avaient pas compris la dimension. Au vu du contexte sanitaire inédit, le Ségur a vite été mis en place, et les syndicats ont dû agir dans l'urgence pour le signer. Aujourd'hui, il faut penser à un projet global. Pour se faire, une réflexion doit être menée, en profondeur, en tenant compte des enseignements de la covid, en entendant les différents acteurs.
La crise sanitaire a révélé un certain nombre de carences qui préexistaient depuis d'anciens choix structurels et budgétaires : organisation et moyens de nos services d'urgences (conditions d'accueil, délais de prise en charge…), de réanimation ; manque de places pour les patients, même après les ajouts de lits et utilisation d'établissements non hospitaliers… Nous devons désormais nous inscrire dans une démarche prospective, en prenant le temps de nous appuyer sur toutes les parties prenantes. Pour dépasser polémiques et contingences, il faut, assurément, un travail plus global. Le problème des rémunérations cristallise l'attention, alors qu'il faut appréhender de façon plus globale l'action du Ségur. Il faut repenser notre système de santé pour répondre efficacement aux défis d'une société qui a vu ses certitudes bouleversées.
Dès lors, il lui demande quelle action il compte mener pour parfaire l'efficacité de l'action publique sanitaire et sociale. Au-delà de mettre à jour les dispositions du Ségur, il souhaite savoir s'il est envisagé de mener un travail plus global, davantage concerté, pour un service public apte à répondre aux attentes d'une société en constante évolution.

- page 3800

Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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