Question de M. BONNUS Michel (Var - Les Républicains) publiée le 23/12/2021

M. Michel Bonnus attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance sur la situation des secteurs du tourisme et plus particulièrement de l'activité loisirs et affaires orientée vers les voyages à l'étranger en cette période de crise sanitaire.

Après la reprise significative de la circulation du virus lors des vacances de Toussaint, les professionnels du voyage ont enregistré une baisse d'activité tant au niveau des agences qui sont désormais ouvertes et avec leur effectif au complet, que par le canal du Web pour leurs sites digitalisés.

Cette baisse d'activité est désormais très nettement amplifiée par les récents évènements qui se sont succédés : émeutes aux Antilles, arrêt des vols entre le Maroc et la France, mise en place des motifs impérieux et interdiction de séjours touristiques pour l'Afrique australe, décision de faire passer certaines destinations dont l'île Maurice en rouge écarlate, modifications des conditions sanitaires plus contraignantes.

Force est de constater que ce secteur est de nouveau à l'arrêt total et qu'il est le plus exposé actuellement, puisque sans visibilité.

Les Français ont besoin des agents de voyages pour se déplacer sereinement à l'international en pouvant compter sur un professionnel digne de ce nom et non sur une plate-forme digitale étrangère aux abonnés absents quand il s'agit de rapatrier des concitoyens ou juste de les rembourser de leurs frais.

Dans ces circonstances exceptionnelles, un retour au versement du fonds de solidarité et le maintien des mesures sociales et fiscales au-delà de la fin de l'année s'imposent.

Ces entreprises luttent depuis 21 mois, sans relâche, pour survivre et permettre à leurs équipes de rester investies. Ils veulent maintenir les emplois et conserver les collaborateurs sinon demain, lorsque la reprise réelle sera là, elles ne seront pas en mesure de redémarrer rapidement leur activité.

Actuellement l'aide de l'État jusqu'à fin mars 2022 au moins semble indispensable et doit être complétée par le rétablissement du fonds de solidarité égal à 20% de la perte de chiffre d'affaires conditionné avec un minimum de 5 à 10% de chiffre d'affaires mensuel à réaliser, par le versement d'une aide spécifique pour les entreprises créées en 2019 ou 2020 avant l'apparition de la crise sanitaire, par le versement d'une aide sur les salaires restant à charge pour permettre de maintenir les salariés au travail, préparer la reprise, par une exonération des charges salariales y compris des charges pour les travailleurs non-salariés.

C'est pourquoi il demande au Gouvernement de mettre en œuvre immédiatement les dispositifs d'aides pour garantir la survie de ces entreprises touristiques.

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Transmise au Ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique


La question est caduque

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