Question de M. DÉTRAIGNE Yves (Marne - UC) publiée le 13/01/2022

M. Yves Détraigne souhaite appeler l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la recherche sur la maladie de Lyme et les maladies à tiques.
Sans réponse à sa question écrite de 2020 (question écrite n° 17199 publiée le 9 juillet 2020) rappelée en 2021 (question écrite n° 23408 publiée le 17 juin 2021), il s'inquiète et souhaite rappeler au ministre la nécessité de progresser dans la compréhension des enjeux et des particularités des maladies vectorielles à tiques (MVT).
De nombreuses initiatives parlementaires se sont succédé depuis 2019 sur ce dossier : tables rondes au Sénat, groupe d'études à l'Assemblée nationale, missions parlementaires, cycles d'auditions…
Pourtant, le diagnostic et la prise en charge de la borréliose de Lyme en France restent complexes compte tenu de la diversité des symptômes associés (manifestations arthritiques, neurologiques, dermatologiques) et du délai parfois long de plusieurs mois voire plusieurs années entre la piqûre et l'apparition des symptômes. Les signes cliniques peuvent être très invalidants et empêcher de mener une vie professionnelle ou sociale normale.
L'effort de recherche sur cette maladie demeure trop modeste en France et insuffisamment coordonné pour obtenir des résultats. Grâce à la technique de l'acide ribonucléique (ARN) messager, à l'université de Yale aux États Unis un tout nouveau vaccin censé prévenir la maladie de Lyme est en phase d'essai. Il n'empêcherait pas la contamination transmise par les tiques lorsqu'elles piquent, mais permettrait de créer une réaction du corps humain permettant d'identifier rapidement que l'on est malade. Il amplifierait la réaction cutanée lors de la piqûre pour que, dans un maximum de cas, les malades puissent être détectés plus vite. Rappelons qu'une fois que la maladie est détectée, elle peut être traitée par des antibiotiques à spectre large. Plus il est administré tôt, plus le traitement est efficace.
Il devient donc urgent, pour la France, de mettre un plan national 2022/2027 ambitieux avec un financement pluriannuel et une amélioration du parcours de soin. Par conséquent, il lui demande ce qu'il entend mettre urgemment en œuvre pour améliorer le diagnostic et la prise en charge des patients.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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