Question de M. GUÉRINI Jean-Noël (Bouches-du-Rhône - RDSE) publiée le 20/01/2022

M. Jean Noël Guérini appelle l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur le trafic grandissant de viande de brousse.
Le trafic d'animaux sauvages constitue une activité particulièrement lucrative. Il arrive en quatrième position, après le trafic de drogue, la contrefaçon et la traite d'êtres humains. La consommation de viande en représente une part non négligeable. En 2010, une étude évaluait ainsi à 273 tonnes la quantité de viande de brousse qui transiterait par le seul aéroport de Roissy chaque année. En décembre 2021, ce sont les bagagistes d'Orly qui ont exercé leur droit de retrait, face à de nombreux bagages en provenance d'Afrique de l'Ouest suintant le sang et dégageant une forte odeur. Ils estiment que ce type d'incident a considérablement augmenté depuis mai 2021.
Pourtant, en matière d'enquêtes, les agents de l'office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique ne seraient que 12 à travailler sur le trafic d'espèces, et seulement 4 sur le trafic de faune et flore sauvages.
Or le trafic de viande de brousse fait courir des risques sanitaires majeurs, puisque la majorité des maladies dites « émergentes » s'avèrent des zoonoses.
C'est pourquoi il lui demande comment mieux lutter contre le trafic de viande de brousse et ses graves conséquences.

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Transmise au Ministère de l'intérieur


La question est caduque

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