Question de M. RAYNAL Claude (Haute-Garonne - SER) publiée le 20/01/2022

M. Claude Raynal attire l'attention de Mme la ministre de la transition écologique sur l'impact écologique de l'activité de minage des cryptomonnaies.
L'activité de minage consiste en la résolution d'équations (de plus en plus complexes) par de puissants ordinateurs pour vérifier et valider les transactions faites en cryptomonnaies. Dès lors le cryptage des transactions par les mineurs nécessite une importante puissance de calcul et donc d'énergie.
Jusqu'en juin 2021, la moitié du minage dans le monde était réalisée en Chine. Néanmoins, pour réduire sa consommation d'énergie, la Chine a décidé d'interdire l'activité de minage sur son sol. Cette décision de Pékin a déclenché un exode des mineurs vers des pays comme le Kazakhstan. Par conséquent, au sein de ce pays, la part de la puissance de calcul mondiale utilisée pour miner des cryptomonnaies est passée de 7 à 18 %. Cette hausse brutale a eu pour effet de provoquer une importante crise énergétique dans le pays. Également, mardi 4 janvier 2022, la ministre de l'économie et de l'énergie du Kosovo a décidé d'interdire le minage sur son sol.
Par ailleurs, une étude de l'université de Cambridge indique que le bitcoin consomme 126,36 TWh par an, soit l'équivalent de la consommation électrique de la Suède. Ainsi, si le bitcoin était un pays, ce serait le 24e plus grand consommateur d'électricité dans le monde. Au total, le minage des cryptomonnaies représente un tiers de la consommation électrique de toutes les infrastructures numériques dans le monde.
Au regard du développement des cryptomonnaies dans le monde et en France, il souhaiterait connaître la position du Gouvernement sur l'impact écologique des cryptomonnaies en France.

- page 332

Transmise au Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires


La question est caduque

Page mise à jour le