Question de M. GONTARD Guillaume (Isère - GEST) publiée le 10/02/2022

M. Guillaume Gontard interpelle M. le ministre des solidarités et de la santé sur la perte d'attractivité des métiers du social et du médico-social.

Alors que la France compte près de 10 millions de personnes vulnérables, pour différentes raisons (âge, handicap, violences, enfants placés…), la solidarité et l'accompagnement de ces concitoyens connaît des difficultés croissantes. Ainsi, environ 65 000 postes sont non pourvus dans ce domaine, un chiffre en forte augmentation ces derniers mois. En effet, confrontés à une surcharge de travail et à des rémunérations trop faibles, les professionnels des métiers de l'accompagnement social et du médico-social sont de plus en plus nombreux à quitter leur poste. Ce problème risque d'ailleurs de s'aggraver dans les prochaines années, alors que plus de 150 000 départs à la retraite sont prévus d'ici à 2025.

Cette situation de sous-effectif fragilise notre pacte social et l'effectivité des droits des personnes fragiles, ainsi que l'exercice de leurs missions par les professionnels concernés. Face à cette urgence, le Gouvernement a annoncé la tenue prochaine d'une conférence des métiers en question le 18 février 2022. Des engagements forts et rapides sont donc très attendus par les professionnels.

Étant donné que le Gouvernement a beaucoup mis en avant les revalorisations du Ségur pour répondre à ces enjeux, il semble opportun de se saisir de cette occasion pour que ces augmentations concernent enfin la totalité des professionnels. En effet, les agents administratifs des établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS) ou, dans certains départements, une part des soignants n'en ont pour l'instant toujours pas bénéficié. Or les amendements proposés dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2022 par le groupe écologiste du Sénat pour remédier à cette injustice n'ayant pas été adoptés, seule une intervention du pouvoir exécutif demeure possible à court terme.

Outre cette question de la hausse des salaires, il semble indispensable que tous les enjeux du secteur social et médico-social soient abordés lors de cette conférence. Le sous-effectif important, la question de la formation des professionnels, de la valorisation et de la reconnaissance de leurs compétences, de l'encadrement des associations et du bénévolat ou encore du nécessaire lien entre les différentes structures en font notamment partie. De manière générale, les professionnels attendent en effet de la part de l'État un soutien plus fort et un meilleur encadrement de leur action.

Alors que cette conférence intervient à la toute fin du quinquennat et ne pourra avoir de traduction législative avant plusieurs mois, il l'interroge quant aux mesures qu'il compte mettre en place à très court terme pour le social et le médico-social, notamment en faisant profiter à tous des revalorisations du Ségur.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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