Question de Mme COHEN Laurence (Val-de-Marne - CRCE) publiée le 17/03/2022

Mme Laurence Cohen interroge M. le ministre des solidarités et de la santé sur la revalorisation du métier de surveillant de nuit dans le cadre du Ségur de la santé.

La profession de surveillant de nuit consiste à surveiller de nuit les personnes et les biens afin d'assurer la sécurité des résidents et la continuité de la prise en charge. Ces travailleurs évoluent dans les institutions du médical, du médico-social, de l'inadaptation sociale et sont régulièrement confrontés à des situations d'urgence ou de tensions.

Quotidiennement et au même titre que leurs collègues éducateurs, ils sont placés auprès de mineurs, avec la responsabilisé morale et physique de ces derniers et sont amenés à gérer des situations qui mobilisent de nombreuses compétences humaines : retour de fugues, accompagnement de crise clastique, accueil d'urgence en pleine nuit, prise en charge des scarifications, gestion des téléphones portables, confrontation aux insultes et la violence, transport aux urgences, cauchemars, énurésie, dialogue et écoute avec les jeunes... Si les pathologies ne s'arrêtent pas la nuit, l'accompagnement des mineurs - et notamment de celles et ceux en situation de handicap – non plus. C'est cette fonction d'accompagnement qui légitime la prise en compte de la profession dans le cadre du Ségur. Par ailleurs, elle précise que les surveillants de nuit sont formés dans les instituts régionaux du travail social (IRTS) aux côtés des travailleurs des secteurs du médico-social et du socio-éducatif.

Ainsi, cette profession coche toutes les cases liées à la revalorisation du Ségur : personnels de deuxième ligne mobilisés pendant la crise Covid, bas salaires, problématiques de recrutement, taux élevé de turn-over, pénibilité, continuité de la prise en charge éducative des usagers (protection de l'enfance, handicap...). Les surveillants de nuit sont mobilisés toutes les nuits de l'année, jours fériés et week-end compris. Sur le long terme, les revalorisations permises par le Ségur permettraient de pallier le manque d'attractivité de la profession et de recruter un personnel formé.

Il ne lui paraîtrait pas compréhensible que la profession de surveillant de nuit ne soit pas incluse dans la liste officielle des métiers éligibles au Ségur. Aussi elle lui demande de détailler les mesures prévues pour la revalorisation du métier de surveillant de nuit.

La crise de la Covid-19 a révélé le caractère essentiel des professions du médico-social, il est temps de considérer tous les métiers d'accompagnement sur un pied d'égalité et de donner aux travailleurs essentiels les garanties économiques et sociales nécessaires à la réalisation de leurs missions.

- page 1425

Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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