Question de M. ROJOUAN Bruno (Allier - Les Républicains-R) publiée le 24/03/2022

M. Bruno Rojouan attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les dangers et les risques liés à la multiplication des explorations illégales en France.

Sur les réseaux sociaux, on assiste à une tendance préoccupante qui incite les jeunes, en recherche de sensations fortes et d'expériences insolites, à s'introduire dans des zones interdites du fait de leur dangerosité. Ce phénomène en développement s'explique par la multiplication et la diffusion d'un nombre inquiétant de vidéos d'explorations illicites qui ne font d'ailleurs l'objet d'aucune censure malgré leur contenu illégal.

À titre d'exemple à Paris, le nombre de « cataphiles » amateurs s'accroît tout autant que le nombre d'accidents liés à ces explorations illégales. Bien que l'accès aux catacombes de la ville soit limité pour des raisons de sécurité depuis un arrêté du préfet de la Seine et de la préfecture de police de Paris en date du 2 novembre 1955, de nombreux explorateurs prennent le risque de s'aventurer dans des parcours non autorisés à la visite. En 2017, l'histoire de deux adolescents perdus pendant 3 jours dans les catacombes de Paris avait fait couler beaucoup d'encre. Quelques années plus tard, le journal Le Parisien s'emparait de l'histoire d'une adolescente qui avant fait une chute dans les artères de la ville et dont l'évacuation avait été difficile.

Ce type d'intervention mobilise beaucoup de professionnels, à savoir le groupe d'intervention en milieu périlleux (GRIMP) et la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), et requiert des moyens et une logistique importants. Comme le soulignent les pompiers de Paris « ce genre d'intrusion mobilise des moyens qui seraient utiles ailleurs ». En effet, ce type d'accident sollicite l'intervention de nombreux professionnels d'urgences et ce, au détriment d'autres vies. Lorsque les pompiers ou les services d'urgences formés aux circonstances de la situation sont mobilisés pour un accident dans un souterrain interdit au public, les professionnels mobilisés ne peuvent pas intervenir pour venir en aide à une autre personne qui ferait par exemple l'objet d'un grave accident de la route ou d'un arrêt cardiaque.

Une véritable sensibilisation doit être mise en place afin de générer une prise de conscience auprès des personnes qui s'adonnent à ces activités et dont les accidents pourraient largement être évités.

Ainsi, il souhaite savoir quelles dispositions le Gouvernement compte mettre en place afin de remédier à ces explorations qui, loin d'être rares, se multiplient de manière préoccupante.

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Transmise au Ministère de l'intérieur


La question est caduque

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