Question de Mme DUMONT Françoise (Var - Les Républicains) publiée le 14/04/2022

Mme Françoise Dumont attire l'attention de M. le Premier ministre sur les conséquences, pour les chefs d'entreprises français, des hausses des prix de l'énergie et du carburant.
Le 31 mars 2022, la confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) a fait connaître les résultats de son enquête, intitulée « envolée des prix de l'énergie et des carburants ; quel impact pour les TPE-PME ? », menée du 1er au 25 mars 2022 auprès de 1 523 dirigeants (sous forme de questionnaire envoyé par e-mail).
Celle-ci montre que, pour près d'un dirigeant sur deux (49 %), la hausse des prix de l'énergie ou du carburant est en tête des préoccupations, devant les difficultés d'approvisionnement de matières premières (21 %) et de recrutement (16 %).
Ainsi, ce sont 71 % des dirigeants interrogés qui témoignent être impactés par une augmentation importante des prix de l'énergie (hors carburants) ; les entreprises les plus concernées étant les entreprises industrielles (à 76 %) et les TPE ayant souscrit des contrats d'électricité au prix du marché (pour 80 % d'entre elles).
Les conséquences en sont, pour 86 % d'entre elles, une baisse de leurs marges ; alors que 22 % ont dû augmenter leurs prix de vente.
Pire encore, près d'un quart desdits dirigeants (18 %) se posent la question du maintien de leurs activités, du fait de cette situation.
En parallèle, la hausse des prix des carburants touche fortement les entreprises utilisant au moins un véhicule dans le cadre professionnel ; dont 46 % d'entre elles estiment que cette situation a un impact négatif sur leur chiffre d'affaires, se traduisant par une baisse de leurs marges pour 93 % d'entre elles et l'obligation d'augmenter leurs prix de vente, pour 36 % d'entre elles.
Pour répondre à cette difficulté, un tiers de ces dirigeants ont acquis (ou prévoient de le faire) des véhicules plus écologiques, mais les prix élevés desdits véhicules constituent une difficulté financière, voire un obstacle, pour beaucoup d'entreprises.
Alors que le sixième rapport du groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) (présentant des moyens de limiter nos émissions de gaz à effet de serre et le réchauffement climatique) a été publié le 4 avril 2022, et que la question d'un embargo total sur les carburants et le gaz en provenance de Russie est en discussion, entre les pays de l'Union européenne, elle lui demande de bien vouloir lui préciser si des mesures spécifiques de baisse de la fiscalité des entreprises (pour compenser la hausse des prix de l'énergie et des carburants) et de subventions plus importantes et significatives en faveur de la transition écologique des entreprises (notamment de primes pour les isolations des bâtiments, ainsi que pour l'acquisition de véhicules professionnels peu énergivores)), étaient envisagées pour aider les entreprises françaises, en difficultés - et ceci dans un contexte économique déjà difficile pour elles, suite à la crise sanitaire et à une flambée mondiale du coût des matières premières.

- page 1934

Transmise au Ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique


La question est caduque

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