Question de M. BONNEAU François (Charente - UC-A) publiée le 30/06/2022

M. François Bonneau attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire au sujet des conséquences de la grippe aviaire pour les professionnels des volailles et canards.

Dans la commune de Saint-Romain en Charente, un premier cas de grippe aviaire en élevage a été confirmé mercredi 4 mai 2022, or les épisodes de grippe aviaire ne cessent de se multiplier ces dernières années, entraînant depuis novembre 2021 la contamination de 1 200 foyers et la mort par abattage de près de seize millions de volailles. Désormais c'est l'ensemble de la filière, du producteur au transformateur, qui est touchée par la pénurie de canards. En 2022, en raison de la grippe aviaire, les différents acteurs de la filière vont subir une baisse significative de leur production, alors que les consommateurs, très demandeurs, vont subir l'augmentation des prix. En outre, les conséquences toucheront également la filière de transformation, qui faute de produits ne pourra vendre de façon suffisante ses productions.

Si ces crises à répétition engendrent des coûts élevés pour les professionnels, en raison des arrêts de production et la fermeture de marchés à l'exportation, et pour l'État qui indemnise les éleveurs pour les animaux abattus et les pertes économiques induites, les conséquences sont également psychologiques. En effet, suite à la détection de foyers ou de manière préventive pour limiter la propagation du virus, des millions de volailles sont abattues sans être porteuse du virus, par précaution.

Les premiers touchés par ces mesures drastiques sont les producteurs locaux soucieux du bien-être de leurs bêtes et de la qualité de leurs produits ainsi que ceux qui procèdent à la revente des produits de nos terroirs.

Par conséquent, il souhaiterait savoir comment il entend concilier les impératifs sanitaires et l'abattage excessif des volailles.

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La question est caduque

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