Question de M. PATRIAT François (Côte-d'Or - RDPI) publiée le 28/07/2022

Question posée en séance publique le 27/07/2022

M. le président. La parole est à M. François Patriat, pour le groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants. (Applaudissements sur les travées du groupe RDPI.)

M. François Patriat. Madame la Première ministre, ma question porte sur l'organisation des jeux Olympiques. (Ah ! sur les travées du groupe Les Républicains.)

Dans deux ans, la France accueillera à Paris pour la première fois depuis cent ans les jeux Olympiques et pour la première fois les jeux Paralympiques. Nous sommes convaincus que notre pays sera capable d'organiser ce grand événement international, qui doit être pour chaque Français et pour chaque Française un moment de fierté.

Nous savons que les retombées de ces jeux seront immenses. Les attentes sont donc légitimes et aussi fortes en métropole que dans les outre-mer.

À l'issue du conseil olympique et paralympique, le chef de l'État a eu raison d'exiger que tout soit mis en œuvre pour répondre à cette ambition que nous savons tous très grande.

Parce que le Gouvernement accorde la même importance aux jeux Olympiques et Paralympiques, nous organiserons deux cérémonies d'ouverture, je le souligne, et, pour la première fois, celles-ci se tiendront en dehors des stades.

Aussi les Français s'interrogent-ils à raison sur la sécurité et sur la quiétude de ces événements. Ils attendent également que, contrairement à ce qui s'est passé pour les éditions précédentes, les budgets soient respectés, tant celui du comité d'organisation des jeux que celui de l'établissement public qui assure la construction des sites, en dehors bien entendu des effets de l'inflation, dont personne ici ne pouvait prévoir l'intensité il y a quelques mois encore.

Ils espèrent enfin que nous saurons faire de cet événement un levier pour favoriser la pratique sportive au quotidien, dont toutes les études démontrent les effets positifs sur la santé, notamment pour ceux qui en sont aujourd'hui trop éloignés.

Madame la Première ministre, comment le Gouvernement entend-il garantir la sécurité des jeux et la qualité des équipements, tout en s'assurant de faire vivre ces jeux pour toutes les Françaises et tous les Français ? (Applaudissements sur les travées du groupe RDPI.)


Réponse du Première ministre publiée le 28/07/2022

Réponse apportée en séance publique le 27/07/2022

M. le président. La parole est à Mme la Première ministre.

Mme Élisabeth Borne, Première ministre. Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, monsieur le président Patriat, effectivement, les jeux Olympiques et Paralympiques sont un événement exceptionnel pour notre pays, et le monde entier regardera la France.

Soyez assuré que l'ensemble de mon gouvernement est mobilisé sur le sujet. La réunion qui s'est tenue lundi autour du Président de la République…

Mme Marie-Pierre de La Gontrie. Sans les collectivités !

Mme Élisabeth Borne, Première ministre. … nous a permis de réaffirmer nos ambitions et d'accélérer. Nous avons réalisé un bilan d'étape et identifié des points de vigilance.

Le premier, vous l'avez évoqué, est la sécurité. Sous la responsabilité du ministre de l'intérieur, Gérald Darmanin, les jeux mobiliseront chaque jour entre 7 000 et 11 000 membres des forces de sécurité intérieure.

Mme Marie-Pierre de La Gontrie. Comme au Stade de France !

M. Guy Benarroche. On est rassurés !

Mme Élisabeth Borne, Première ministre. À leurs côtés, interviendront des militaires dont les missions seront précisées en lien avec le ministre des armées, ainsi que des agents de sécurité privés.

En lien avec Olivier Dussopt, nous allons intensifier la mobilisation et les formations dans ce secteur, où trop d'emplois demeurent non pourvus.

Notre deuxième point d'attention est le budget des jeux. Pour le budget du comité d'organisation, le Président de la République a rappelé notre ligne, qui est simple : les jeux financent les jeux. Nous serons vigilants à ce que Paris 2024, qui est financé à 98 % par des recettes privées, respecte bien ce cadre.

Le troisième point est la mobilité. Nous veillerons, avec les collectivités, à garantir le bon déplacement des athlètes et des spectateurs, tout en minimisant leurs conséquences sur le quotidien des Franciliens.

Enfin, monsieur le président Patriat, vous avez raison de rappeler que ces jeux doivent être ceux de tous les Français. Ils doivent être porteurs d'un héritage fort pour notre pays et pour les territoires qui les accueillent, notamment la Seine-Saint-Denis. Les jeux Paralympiques doivent également favoriser l'inclusion et la pratique sportive des personnes en situation de handicap.

La ministre des sports et des jeux Olympiques et Paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, est pleinement mobilisée sur ces sujets.

Le Président de la République a annoncé que l'État distribuera 400 000 billets, notamment pour les plus jeunes.

Nous avons également annoncé hier le renforcement du sport à l'école, au collège et dans le monde professionnel, ainsi que notre décision de faire de la pratique sportive la grande cause nationale pour 2024.

Soyez donc assuré, monsieur le président Patriat, de la pleine mobilisation de chacun des membres de mon gouvernement.

J'ajoute que les collectivités sont au cœur de la réussite des jeux et que nous souhaitons bien entendu les associer pleinement.

Mme Marie-Pierre de La Gontrie. Enfin !

Mme Élisabeth Borne, Première ministre. Une réunion se tiendra à la rentrée avec l'ensemble des parties prenantes, à commencer par les collectivités concernées par ces jeux. (Applaudissements sur les travées du groupe RDPI.)

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