Question de Mme PROCACCIA Catherine (Val-de-Marne - Les Républicains) publiée le 14/07/2022

Mme Catherine Procaccia attire l'attention de Mme la Première ministre sur les éventuelles conséquences qu'aurait la création d'un deuxième marché d'intérêt national (MIN) dans le triangle de Gonesse.
Début mai 2021, le Premier ministre déclarait vouloir transformer le projet d'EuropaCity dans le Val-d'Oise en un deuxième MIN, complémentaire de celui historique de Rungis en Val-de-Marne. Ce projet d'ampleur, dont il estimait la sortie de terre à horizon 2026, emportera assurément des conséquences pour le marché de Rungis, tant dans son développement, que pour les professionnels qui y exercent chaque jour leur activité. S'il apparaît envisageable de déplacer certaines activités de logistiques, la création de nouveaux carreaux comme ceux de Rungis soulèverait de nombreux problèmes.
Ce dédoublement devrait se faire après une concertation la plus large possible. Il est capital, pour l'avenir du projet, mais aussi pour permettre aux exploitants d'avoir suffisamment de visibilité dans le temps, que tous les acteurs de cet écosystème (collectivités, professionnels, État et Semmaris) soient consultés afin que le développement de la deuxième structure ne se fasse pas au détriment de la première. Le pire serait d'aboutir à une perte de recettes, voire, si les volumes étaient mal estimés, à des pertes d'emplois et des faillites.
Elle souhaite donc connaître le calendrier qu'entend imposer le Gouvernement dans le développement de ce projet aux lourdes conséquences pour le territoire du Val-de-Marne et, notamment, sur la nécessaire première phase de concertation récemment annoncée.

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Transmise au Ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique


Réponse du Ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique publiée le 18/05/2023

Par la question du 14 juillet 2022, Madame la Sénatrice a fait part de ses interrogations sur le projet d'extension du marché de Rungis dans le triangle de Gonesse. La Semmaris poursuit actuellement l'instruction du projet « Agoralim », en affine le modèle d'affaires et étudie les différentes options de localisation envisageables. Si aucune décision définitive n'a été prise, il convient néanmoins de souligner que l'offre de nouveaux services et la nature des nouvelles activités ont vocation à être complémentaires et non concurrentes de celles présentes sur le périmètre historique du marché. En outre, la pleine prise en compte de l'impact économique et social pour les territoires a été érigée en priorité et demeure un fil rouge des réflexions en cours. Ce projet a vocation à s'inscrire harmonieusement dans son environnement régional, afin de répondre au mieux aux besoins alimentaires futurs des franciliens. Enfin, depuis le début, les réflexions avancent dans une logique de co-construction et d'étroite association des parties prenantes, dont font partie les collectivités territoriales. Les territoires sont consultés depuis les prémices et continueront de l'être.

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