Question de M. LOUAULT Pierre (Indre-et-Loire - UC) publiée le 28/07/2022

M. Pierre Louault attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur la situation de l'hôpital en Indre-et-Loire qui n'échappe pas à la crise que traverse le système de santé français aujourd'hui. Il tient donc à lui transmettre le message alarmant des hôpitaux de son territoire.

Le manque de praticiens récurrent amène à des fermetures de lits, et pire, des fermetures de services. En Indre-et-Loire, c'est les services psychiatriques qui sont touchés, notamment à Loches avec un chef de service qui part à la retraite et ne sera pas remplacé, ce qui menace l'existence même de ce service. Ce problème se pose également au centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Tours avec la fermeture de 45 lits d'hospitalisations, au centre hospitalier intercommunal (CHIC) d'Amboise-Château Renault avec deux jours d'hôpital fermés, ainsi qu'à Trousseau avec la fermeture du centre d'accueil et de crise aux urgences.

À Chinon, la situation est également tendue, avec une réouverture des urgences et de la maternité mais un personnel épuisé physiquement et psychologiquement.

À Loches, les urgences en plus du service psychiatrique, subissent une tension préoccupante avec des effectifs réduits qui ne peuvent répondre à la demande des patients. Il n'est pas rare que des patients soient renvoyés chez eux et diagnostiqués que le lendemain de leur fracture, faute de personnel suffisant.

Comme il peut l'imaginer, cette surcharge de travail et ce manque de moyens éreinte le personnel soignant au point de nous parler d'une situation « terrifiante ».

Des solutions immédiates doivent être apportées. Les infirmières en sous-effectif, que le sénateur a rencontré, proposent d'expérimenter la journée de 12 heures afin de mieux répondre à la demande. Au-delà de cette demande, l'hôpital a besoin de plus de souplesse et d'indépendance. Chaque hôpital devrait pouvoir mieux gérer son planning afin de l'adapter aux situations particulières.

Cette proposition ne doit pas faire oublier le besoin de nouveaux effectifs mais aussi de moyens financiers.

C'est pourquoi il lui demande quelles vont être les actions de son ministère pour répondre à ces situations de détresse que vit l'hôpital.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question a été retirée pour cause de fin de mandat.

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