Question de Mme ROSSIGNOL Laurence (Oise - SER) publiée le 14/07/2022

Mme Laurence Rossignol attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur les besoins croissants en psychomotriciens.

La transition démographique en cours nécessite une adaptation de la médecine. L'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) prévoit en effet qu'en 2070, les plus de 65 ans représenteront 29 % de la population française, contre 20,5 % en 2020. À ce vieillissement prévisible de la population s'ajoute un tournant vers une médecine de prévention opéré depuis peu.

Fondée il y a soixante ans, la profession de psychomotriciens peut être une des clés de réponse à ces enjeux de santé publique. Leurs champs de compétence ne cessent de s'élargir. Intervenant pour rééduquer physiquement une personne souffrant de mal être ou de handicap, ils s'occupent des retards de développement moteur, des différents troubles d'orientation, des troubles du comportement ou encore des maladies dégénératives comme Alzheimer. Ils assistent les personnes âgées dès l'apparition de certains de ces symptômes et sont un soutien indéniable aux aidants, leur prodiguant conseils et informations utiles à l'accompagnement de leurs proches.

Au vu des différentes projections des organismes de santé, les psychomotriciens joueront, semble-t-il, un rôle de plus en plus essentiel dans les prochaines années. Dès lors il devient nécessaire d'anticiper les besoins en matière d'orientation, de formation, de moyens et de personnel au regard des enjeux sus cités.
Ainsi, elle lui demande quelles sont les mesures que compte prendre le Gouvernement concernant l'avenir de la profession de psychomotricien.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


Réponse du Ministère de la santé et de la prévention publiée le 12/10/2023

Les psychomotriciens occupent une place importante dans la réponse aux besoins de santé de la population. Le Gouvernement soutient donc l'ouverture de places de formation. Sous l'effet de l'augmentation soutenue des quotas de la profession de psychomotriciens (+ 27,4 % entre 2012 et 2022, passant de 884 à 1 127 places en formation initiale), et donc du flux d'étudiants inscrits en 1ère année et des nouveaux diplômés, les effectifs de professionnels en activité âgés de moins de 62 ans ont augmenté de 77,3 % depuis 2012. On dénombrait ainsi 14 185 psychomotriciens en exercice au 1er janvier 2022 contre 8.000 en 2012. Dans le même temps, la densité est passée de 12,68 psychomotriciens en activité à 20,98 pour 100 000 habitants en France. L'étude des projections démographiques et des besoins autour des professions paramédicales, et plus spécifiquement des métiers de la rééducation dont les psychomotriciens, fera l'objet du suivi de l'Observatoire national de la démographie des professions de santé sur l'année 2024, pour ajuster au mieux les capacités de formation, en lien avec les collectivités et en particulier les régions. Par ailleurs, les services du ministère de la santé et de la prévention ont inscrit à leur calendrier de réingénieries de formations paramédicales pour les deux années à venir celle du diplôme d'Etat de psychomotricien, afin d'en renforcer l'attractivité et la pertinence de la formation pour les étudiants.

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