Question de Mme MERCIER Marie (Saône-et-Loire - Les Républicains) publiée le 21/07/2022

Mme Marie Mercier attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur la prise en charge de la maladie d'Alzheimer et des affections apparentées. Le nombre de malades est croissant, ils sont plus de 70 % à vivre à domicile et de fait le besoin de soignants s'accroît : cela pose une véritable difficulté de santé publique. Le vieillissement de la population française nécessite une politique de prévention adaptée de façon à ce que la situation ne se dégrade pas encore davantage. Des associations existent dans le but à la fois d'accompagner les malades et de soulager le quotidien des aidants : elle prend l'exemple de l'association des lions Alzheimer qui, grâce à la mobilisation des donateurs, soutient par ailleurs la recherche clinique. Cette association propose des solutions concrètes. Elle favorise le maintien à domicile des malades grâce à différentes structures : centres d'accueil de jour, séjours thérapeutiques de répit au couple aidé-aidants en structure hôtelière spécialisée dans la région de Tours et « cafés Alzheimer » où les aidants ont la possibilité de se réunir. La multiplication de ces séjours « Répit de proximité » permettrait de délester les hôpitaux et cliniques du poids de ces patients dont la prise en charge est singulière, tant pour eux que pour les aidants. Un premier séjour expérimental a été mis en place dans le Var avec le partenariat de la fondation Cognacq Jay : les retours sont excellents. Le projet s'inscrit dans une démarche de bientraitance collective et inspire dans ce cadre les actions individuelles opportunes en faveur du couple aidé-aidant. Le cahier des charges présente diverses recommandations : des ressources techniques et humaines pour un lieu adapté, accessible et agréable, ainsi que la mise en place d'une formation spécifique sur la maladie d'Alzheimer auprès des équipes thérapeutiques et des comportements à adopter. La fondation des lions Alzheimer a contribué à hauteur de 25 % des dons pour la maladie d'Alzheimer au niveau national. L'un de ses projets est de mettre en place un séjour répit de proximité en Bourgogne, dans la région chalonnaise. Aussi, elle souhaite savoir si le Gouvernement est prêt à soutenir l'association des lions Alzheimer dans ses démarches qui contribuent à l'intérêt général.

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Transmise au Ministère des solidarités et des familles


Réponse du Ministère des solidarités et des familles publiée le 11/01/2024

Les maladies neurodégénératives constituent un véritable enjeu de santé publique pour la France, comme pour tous les autres pays du monde. En France, 1,2 millions de personnes sont touchées par la maladie d'Alzheimer, dont 24 000 avant 65 ans et plus de 2 millions d'aidants apportent leur soutien quotidien aux personnes souffrant de cette maladie. Après trois plans Alzheimer successifs, un plan maladies neurodégénératives (PMND), visant une synergie dans les efforts pour lutter contre trois pathologies (maladie d'Alzheimer et maladies apparentées, ainsi que la maladie de Parkinson et la sclérose en plaques), a vu le jour (PMND 2014-2019). Dans le contexte de la crise COVID-19, une feuille de route sur les maladies neurodégénératives 2021-2022 a été élaborée pour lui faire suite. Dans le cadre de la préparation de la nouvelle stratégie 2024-2028, un comité de pilotage élargi aux parties prenantes (administration, personnalités qualifiées, représentants du secteur) est réuni depuis la rentrée 2023 pour lancer les travaux de concertation, qui se tiendront jusqu'à la fin de l'année. Par ailleurs, l'Etat soutient les associations oeuvrant en faveur des personnes âgées et des personnes en situation de handicap à travers une politique de subventions publiques annuelles au titre du programme budgétaire 157, structurée par des lignes directrices (prévention de la perte d'autonomie, lien social et inclusion, participation des personnes âgées et des personnes en situation de handicap, soutien aux aidants). Les projets doivent néanmoins être d'envergure nationale c'est-à-dire se déployer sur tout ou partie du territoire national. La campagne de subvention pour 2023 est néanmoins close : les demandes de subventions ont été adressées à la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) en février 2023 et instruites pour accord ou rejet, entre les mois d'avril et juillet 2023. Aussi, il sera possible à toute association souhaitant développer un projet entrant en cohérence avec les politiques portées, de déposer une demande de subvention au titre de l'année 2024 et auprès de la DGCS, en début d'année 2024. La procédure et les lignes directrices relatives à la campagne 2024 seront publiées sur le site du ministre des solidarités et des familles.

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