Question de Mme ESPAGNAC Frédérique (Pyrénées-Atlantiques - SER) publiée le 04/08/2022

Mme Frédérique Espagnac attire l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports sur la pénurie de billets de trains à destination des villes côtières.

À ce jour, les trains à destination des villes de bord de mer sont, en grande partie, presque complets du jeudi au dimanche. Les billets restants ont, pour leur part, des prix particulièrement élevés. Un aller-retour de Paris à Biarritz ou Hendaye pour un adulte coûte, en effet, entre 200 et 300 euros, un prix démesuré et, bien souvent, inaccessible pour les familles, et ce malgré les éventuelles cartes de réduction. Les foyers aux revenus modestes, en particulier dans la période de crise et d'inflation que nous connaissons se trouvent ainsi privé de moyen de transport abordable, ce qui est d'autant puis préjudiciable dans le contexte de l'augmentation du prix de l'essence que vous vivons.

Le manque de places de train à destination des zones touristiques est également préjudiciable sur le plan écologique puisque le train est, à ce jour, le moyen de transport le plus écologique, le TGV n'émettant que 14 g de CO2 par kilomètre contre 158 pour la voiture, 285 pour l'avion et 68 pour le bus.

Une offre de billets de train plus importante profiterait par ailleurs aux villes touristique et à leurs commerçants, restaurateurs et hôteliers qui ont fortement souffert de la crise sanitaire ces deux dernières années et souffre désormais de l'augmentation générale des prix.

Elle lui demande donc de prendre les mesures nécessaires pour permettre aux foyers modestes de partir en vacances cet été, et aux zones touristiques d'atteindre un niveau d'activité suffisant pour compenser la baisse d'activité liée à la crise sanitaire et la hausse des prix des denrées et de l'énergie.

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Réponse du Ministère auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports publiée le 24/11/2022

Après deux années marquées par la crise sanitaire qui a conduit la SNCF à adapter constamment son plan de transport, le train, et en particulier la grande vitesse, a rencontré un grand succès cet été, avec une augmentation de la fréquentation des trains de 10 % par rapport à 2019 (soit + 25 % par rapport à 2021). S'agissant plus spécifiquement des liaisons TGV entre Paris et le sud-ouest, la SNCF dénombre plus de 10 % de clients supplémentaires par rapport à 2019, soit un record de 4,2 millions de voyageurs, et plus précisément une augmentation de 8 % vers la côte basque (grâce à un renforcement de l'offre de 40 % par rapport aux 5 allers-retours proposés hors été). Grâce à la livraison de rames Océane par Alstom, SNCF Voyageurs pourra en outre passer la part de trains en double-rame entre Paris et le Sud-Ouest (soit 1 100 places) de 40 % à 60 % de l'offre progressivement d'ici le printemps 2023, ce qui profitera mécaniquement au nombre de places proposées vers la côte basque. Par ailleurs, ce succès s'est effectivement traduit par une forte demande sur les trains avec, comme cela a été le cas pour de nombreux services, un enjeu pour les voyageurs d'anticiper autant que possible pour trouver une place à petits prix. Le train de nuit dessert à nouveau la côte basque en préiode estivale depuis cette année avec un aller-retour quotidien desservant Orthez, Dax, Bayonne, Biarritz, Saint-Jean-de-Luz et Hendaye. Le coupon desservant le Pays basque compte 5 voitures, soit environ 275 places en capacité totale (davantage qu'un avion Paris-Biarritz). Un tiers des trains pyrénéens ont été complets en juillet-août avec sur l'ensemble de ce train, avec plus de 180 000 voyageurs transportés cet été. Ce succès concerne également l'offre Intercités de jour entre Toulouse et Hendaye dont 60 % des trains étaient complets sur juillet-août.

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