Question de M. MAUREY Hervé (Eure - UC) publiée le 16/02/2023

M. Hervé Maurey attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur le calendrier des épreuves d'enseignements de spécialité du baccalauréat.
Certains enseignants font part de leurs inquiétudes relatives au resserrement pérenne des programme d'examen des épreuves terminales des enseignements de spécialité de la voie générale, présenté dans une note de service du 29 septembre 2022.
Ils indiquent que ce calendrier, qui serait dicté par l'objectif d'intégrer les notes de spécialités dans « Parcoursup », aurait pour conséquence de dégrader la formation des élèves de terminale et les conditions d'enseignement de l'ensemble des élèves.
Ces enseignants indiquent que la décision de prévoir ces examens en mars conduirait, selon eux, à dévaloriser l'intérêt du dernier tiers de l'année scolaire, réduisant la période réelle d'acquisition de méthodes rigoureuses de réflexion et de rédaction aux deux trimestres précédents.
Les élèves intégreraient l'enseignement supérieur avec une moindre maîtrise des contenus et des méthodes, alors que le « grand oral » en fin d'année de terminale revêt, selon eux, une faible dimension formatrice.
Ils souhaiteraient en conséquence que les épreuves de spécialités soient décalées au mois de juin.
Aussi, il aimerait connaître les suites qu'il compte donner à cette demande.

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Réponse du Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse publiée le 06/04/2023

Le calendrier de l'examen du baccalauréat a pu mettre en lumière la préoccupation de certains enseignants de faire coïncider la certification avec la fin de l'étude des programmes nationaux d'enseignement permettant aux élèves d'acquérir les connaissances et compétences nécessaires pour leur poursuite d'études supérieures. Le resserrement des programmes d'examen des épreuves terminales des enseignements de spécialité répond à cette préoccupation. Paru au Bulletin officiel de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports n° 36 du 30 septembre 2022, ce resserrement prévoit un allégement des parties des programmes nationaux pouvant être évaluées lors des épreuves de spécialités de mars, allégement pour partie déjà prévu par des textes antérieurs. Ce resserrement ne modifie ni le contenu ni les ambitions des programmes nationaux, qui ont vocation à être traités sur la totalité des deux années du cycle terminal. Après les épreuves terminales des enseignements de spécialité, le troisième trimestre est un moment de capitalisation et de consolidation des acquis par les élèves. Il offre aux enseignants, libérés des enjeux inhérents à la préparation des épreuves terminales du mois de mars, l'opportunité de privilégier des modalités d'apprentissage et une démarche pédagogique offrant une plus large place à l'autonomie et aux coopérations tenant compte des attentes de l'enseignement supérieur. Ce moment de l'année est propice aux échanges liés au projet d'études de l'élève et aux croisements entre disciplines ou spécialités dans le cadre de la fin des programmes des enseignements de spécialité et de la préparation des épreuves du Grand oral et de Philosophie qui ont lieu en juin. Dans la voie générale, comme dans les séries de la voie technologique, cette approche, qui peut être menée en collaboration avec des enseignants des universités et des écoles supérieures de l'académie ou des sections d'enseignement supérieur présentes dans les lycées, est de nature à faciliter la transition des élèves vers leur statut d'étudiant.

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