Question de M. HUSSON Jean-François (Meurthe-et-Moselle - Les Républicains) publiée le 23/02/2023

M. Jean-François Husson attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention au sujet du manque de reconnaissance et d'attractivité de la profession d'aide médico-psychologique (AMP).

À la frontière entre l'éducatif et le soin, les aides médico-psychologique accompagnent au quotidien les personnes les plus dépendantes. Ils interviennent la plupart du temps dans des structures au sein d'équipes pluridisciplinaires et sont en relation quotidienne avec des infirmiers, des médecins ou encore des psychologues.

Dans le cadre des dispositions du « Ségur de la santé », les grilles indiciaires de certains agents de la filière médico-sociale ont été revalorisées. C'est le cas des aides-soignants et des auxiliaires de puériculture. Ces professions correspondent, comme les aides médico-psychologiques, à des formations de niveau V. Néanmoins, les AMP n'ont pas vu le coefficient du diplôme d'État revalorisé au même titre et ne bénéficient ni de reclassement ni de primes.

Cette situation génère un sentiment d'injustice entre les agents qui travaillent, parfois depuis de très nombreuses années, dans la même structure et avec le même dévouement auprès des personnes fragiles et vulnérables.

Pour éviter de décourager les vocations dans le secteur d'activité, il souhaite connaître les mesures que le Gouvernement entend retenir visant à procéder à une revalorisation des rémunérations pour cette profession.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


Réponse du Ministère de la santé et de la prévention publiée le 28/09/2023

La profession et le diplôme d'accompagnant éducatif et social (AES) et d'aides médico-psychologiques (AMP), qui n'ont pas fait l'objet d'une réingénierie de leur formation, sont d'un niveau infra-baccalauréat, ce qui ne permet pas un reclassement statutaire en catégorie B au sein de la fonction publique hospitalière (FPH), cette catégorie correspondant à un niveau de qualification au moins égal au baccalauréat. Pour autant, afin de reconnaître le rôle essentiel que jouent les AES et AMP de la FPH, le complément de traitement indiciaire de 183 euros net par mois leur est versé dès lors qu'ils exercent au sein des établissements sanitaires, des services sociaux et médico-sociaux rattachés à un établissement sanitaire ou à un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Ce complément de rémunération est également versé à ces personnels lorsqu'ils exercent dans des services sociaux et médico-sociaux non rattachés à un établissement sanitaire ou à un EHPAD. Par ailleurs, compte tenu des différentes revalorisations du SMIC, l'indice minimum de traitement de la fonction publique a été revalorisé à plusieurs reprises depuis 2022 passant de l'indice majoré 343 au 1er janvier 2022 à l'indice majoré 361 au 1er mai 2023. Ce dispositif assurant le maintien du pouvoir d'achat vise tout particulièrement les personnels de la catégorie C dont relèvent les AMP et les AES. Enfin, conscient des enjeux actuels d'attractivité, de rémunération et de fidélisation au sein de la fonction publique, le Gouvernement a mis en place depuis le 1er juillet 2023 plusieurs mesures de revalorisation : - revalorisation de + 1,5 % de la valeur du point d'indice ; - rehaussement jusqu'à 9 points d'indice pour les bas salaires ; - versement au 2ème semestre 2023 d'une prime de 300 à 800 euros brut pour les rémunérations inférieures à 3 250 euros brut par mois ; - rehaussement de 5 points d'indice à l'ensemble des personnels de la fonction publique au 1er janvier 2024.

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