Question de M. SAVIN Michel (Isère - Les Républicains) publiée le 23/02/2023

M. Michel Savin attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur les conséquences de la tenue dès le mois de mars des épreuves de spécialités du baccalauréat 2023.

Bien que les motivations ayant mené à ce calendrier resserré soient compréhensibles – à savoir améliorer l'orientation des élèves du lycée vers l'enseignement supérieur – cette décision complique fortement le bon déroulé de l'année scolaire au lycée.

Une fois les épreuves passées, il est à craindre que les élèves se montrent moins attentifs en cours alors même que l'année sera loin d'être terminée. Ces élèves risquent alors de ne pas acquérir certaines connaissances pourtant nécessaires lors de leurs études supérieures.

Pour le corps professoral, la tenue du baccalauréat en mars complique également leur mission car ils se retrouvent à devoir transmettre à leurs élèves dans un temps réduit des compétences pratiques en vue de cet examen.

Aussi, il voudrait savoir si le Gouvernement envisage un retour au calendrier pédagogique initial pour 2023 et les années suivantes.

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Réponse du Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse publiée le 06/04/2023

Le calendrier de l'examen du baccalauréat a pu mettre en lumière la préoccupation de certains enseignants de faire coïncider la certification avec la fin de l'étude des programmes nationaux d'enseignement permettant aux élèves d'acquérir les connaissances et compétences nécessaires pour leur poursuite d'études supérieures. Le resserrement des programmes d'examen des épreuves terminales des enseignements de spécialité répond à cette préoccupation. Paru au Bulletin officiel de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports n° 36 du 30 septembre 2022, ce resserrement prévoit un allégement des parties des programmes nationaux pouvant être évaluées lors des épreuves de spécialités de mars, allégement pour partie déjà prévu par des textes antérieurs. Ce resserrement ne modifie ni le contenu ni les ambitions des programmes nationaux, qui ont vocation à être traités sur la totalité des deux années du cycle terminal. Après les épreuves terminales des enseignements de spécialité, le troisième trimestre est un moment de capitalisation et de consolidation des acquis par les élèves. Il offre aux enseignants, libérés des enjeux inhérents à la préparation des épreuves terminales du mois de mars, l'opportunité de privilégier des modalités d'apprentissage et une démarche pédagogique offrant une plus large place à l'autonomie et aux coopérations tenant compte des attentes de l'enseignement supérieur. Ce moment de l'année est propice aux échanges liés au projet d'études de l'élève et aux croisements entre disciplines ou spécialités dans le cadre de la fin des programmes des enseignements de spécialité et de la préparation des épreuves du Grand oral et de Philosophie qui ont lieu en juin. Dans la voie générale, comme dans les séries de la voie technologique, cette approche, qui peut être menée en collaboration avec des enseignants des universités et des écoles supérieures de l'académie ou des sections d'enseignement supérieur présentes dans les lycées, est de nature à faciliter la transition des élèves vers leur statut d'étudiant.

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