Question de M. BARGETON Julien (Paris - RDPI) publiée le 23/03/2023

Question posée en séance publique le 22/03/2023

M. le président. La parole est à M. Julien Bargeton, pour le groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants. (Applaudissements sur les travées du groupe RDPI.)

M. Julien Bargeton. Ma question s'adresse à Mme la ministre de la transition énergétique.

« Une exploitation et un surdéveloppement vampiriques, une exploitation non durable des ressources en eau, la pollution et le réchauffement climatique incontrôlé sont en train d'épuiser, goutte après goutte, cette source de vie pour l'humanité. » Ainsi s'exprime António Guterres dans l'avant-propos d'un rapport publié avant l'ouverture de la session inédite de l'ONU consacrée à l'eau, qui débute aujourd'hui.

Les inondations au Pakistan en 2022 nous ont montré les conséquences du réchauffement de notre planète sur le cycle de l'eau : 33 millions de personnes concernées, 1 700 morts, 1,8 million d'hectares de terres agricoles dévastées.

Le sixième rapport de synthèse du Giec (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) montre que ces épisodes seront de plus en plus intenses et de plus en plus récurrents sous nos latitudes.

Dans notre pays, l'hiver historiquement sec que nous venons de traverser nous montre qu'il est plus que jamais nécessaire de préserver cette ressource. C'est l'un des enjeux principaux de notre siècle.

Ces impératifs nous pressent donc de modifier notre rapport à l'eau, nos modes de gestion afin d'en assurer la qualité, la quantité et le caractère renouvelable. Cette incertitude implique également de replacer l'eau au cœur de tous nos débats sur les changements climatiques.

Le Gouvernement a annoncé dévoiler prochainement cinquante mesures relatives à la gestion de l'eau. Dans le cadre de cette journée de l'ONU consacrée à l'eau, madame la ministre, pouvez-vous nous en dire davantage sur le contenu de ces propositions visant à renforcer et à améliorer la gestion de l'eau dans notre pays afin d'en assurer la qualité et la quantité pour nos concitoyens ? (Applaudissements sur les travées du groupe RDPI, ainsi que sur des travées du groupe INDEP.)

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Réponse du Ministère de la transition énergétique publiée le 23/03/2023

Réponse apportée en séance publique le 22/03/2023

M. le président. La parole est à Mme la ministre de la transition énergétique.

Mme Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition énergétique. Monsieur le sénateur Bargeton, je vous prie tout d'abord d'excuser l'absence de mon collègue Christophe Béchu, ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, qui, comme vous le savez, est fortement investi sur ce sujet et qui rencontrera dans les prochains jours António Guterres pour fixer un agenda sur l'eau qui soit particulièrement ambitieux, à l'échelle tant internationale que nationale.

Vous avez raison de mentionner également le rapport du Giec, qui confirme l'extrême urgence d'agir pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris en matière climatique. Pour notre part, nous sommes passés à l'action, comme nous y invite ce rapport, sous l'égide du Président de la République et de la Première ministre. Je rappelle ainsi que le premier quinquennat du Président de la République a permis de doubler le rythme de baisse de nos émissions de gaz à effet de serre. Nous continuerons d'agir.

Je ne reviens pas sur le vote très large sur ces travées de la loi relative à l'accélération de la production d'énergies renouvelables et, en première lecture, du projet de loi Nucléaire, qui sont autant d'éléments nous permettant d'agir pour notre planète et de lutter contre le réchauffement climatique.

La ressource en eau est un enjeu majeur en France. Nous devons collectivement, État comme collectivités locales, mieux anticiper la diminution de la ressource en eau, mieux préparer les sécheresses à venir. C'est tout l'objet du plan Eau que la Première ministre et Christophe Béchu présenteront très prochainement, qui est une brique importante de l'ensemble de la planification écologique voulue par le Président de la République.

Nous devons engager une réelle transition sur trois axes : la sobriété de nos usages – elle fera écho à la sobriété énergétique –, la garantie de l'accès à une eau potable de qualité et la restauration du grand cycle de l'eau.

Ce travail s'inscrit dans la continuité des Assises de l'eau et du Varenne agricole de l'eau et de l'adaptation au changement climatique. Il s'agit de concilier, à l'échelle des territoires, une moindre disponibilité de la ressource et des besoins accrus.

Les Français attendent de nous que nous agissions et, je peux vous le dire, le Gouvernement sera au rendez-vous ! (Applaudissements sur les travées du groupe RDPI.)

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