Question de M. MARIE Didier (Seine-Maritime - SER) publiée le 09/03/2023

M. Didier Marie attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur le resserrement du calendrier des épreuves du baccalauréat, et plus particulièrement des écrits des épreuves de spécialité.

La réforme du baccalauréat a souhaité renforcer la place des épreuves de spécialité par leur prise en compte pour près d'un tiers dans la note finale du baccalauréat général et en décidant leur intégration dans les dossiers « Parcoursup » des élèves. À cette fin, ces épreuves - désormais très importantes pour les lycéens - ont été avancées et se dérouleront, pour la première fois cette année, au cours du mois de mars.

Ce calendrier plus contraint semble susciter des inquiétudes en posant plusieurs difficultés, d'une part aux professeurs pour couvrir dans les temps la totalité de leur programme, et d'autre part aux élèves soumis à un rythme d'apprentissage ressenti comme particulièrement dense. L'une des conséquences serait en outre un problème méthodologique, en raison de l'impossibilité pour beaucoup d'organiser des devoirs sur table dans les conditions de l'examen.

Aussi, afin de garantir une solide acquisition des connaissances et de la méthodologie par les élèves, ainsi que leur préparation optimale à l'enseignement supérieur, il lui demande si une révision du calendrier des épreuves est envisagée.

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Réponse du Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse publiée le 20/04/2023

Le calendrier de l'examen du baccalauréat a pu mettre en lumière la préoccupation de certains enseignants de faire coïncider la certification avec la fin de l'étude des programmes nationaux d'enseignement permettant aux élèves d'acquérir les connaissances et compétences nécessaires pour leur poursuite d'études supérieures. Le resserrement des programmes d'examen des épreuves terminales des enseignements de spécialité répond à cette préoccupation. Paru au Bulletin officiel de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports n° 36 du 30 septembre 2022, ce resserrement prévoit un allégement des parties des programmes nationaux pouvant être évaluées lors des épreuves de spécialités de mars, allégement pour partie déjà prévu par des textes antérieurs. Ce resserrement ne modifie ni le contenu ni les ambitions des programmes nationaux, qui ont vocation à être traités sur la totalité des deux années du cycle terminal. Après les épreuves terminales des enseignements de spécialité, le troisième trimestre est un moment de capitalisation et de consolidation des acquis par les élèves. Il offre aux enseignants, libérés des enjeux inhérents à la préparation des épreuves terminales du mois de mars, l'opportunité de privilégier des modalités d'apprentissage et une démarche pédagogique offrant une plus large place à l'autonomie et aux coopérations tenant compte des attentes de l'enseignement supérieur. Ce moment de l'année est propice aux échanges liés au projet d'études de l'élève et aux croisements entre disciplines ou spécialités dans le cadre de la fin des programmes des enseignements de spécialité et de la préparation des épreuves du Grand oral et de philosophie qui ont lieu en juin. Dans la voie générale, comme dans les séries de la voie technologique, cette approche, qui peut être menée en collaboration avec des enseignants des universités et des écoles supérieures de l'académie ou des sections d'enseignement supérieur présentes dans les lycées, est de nature à faciliter la transition des élèves vers leur statut d'étudiant.

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