Question de M. MOGA Jean-Pierre (Lot-et-Garonne - UC) publiée le 23/03/2023

M. Jean-Pierre Moga attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse concernant la promesse de revaloriser le salaire des enseignants.

On est loin de la revalorisation substantielle avancée par le Chef de l'État, environ 10 % sur la partie inconditionnelle, durant sa dernière campagne présidentielle.

Malgré de nouvelles propositions, l'enveloppe globale demeure inchangée et insuffisante pour beaucoup, avec 1,9 milliard d'euros en 2024.

En fin de carrière, l'augmentation promise ne dépassera pas une cinquantaine d'euros. De quoi alimenter l'insatisfaction d'une profession à qui était promise une revalorisation historique.

Mais c'est aussi et surtout la revalorisation conditionnée à l'acceptation de missions supplémentaires qui est jugée inacceptable… Le fameux « pacte nouveau » promis par le Président de la République qui récompenserait celles et ceux qui vont sur les méthodes les plus innovantes. Mais 10 mois plus tard, la belle promesse peine à se concrétiser et un cadre contraint semble se dessiner, sans toutefois connaître les autres missions qui doivent constituer ce « pacte » qui correspondrait à un volume annuel d'environ 72h.

Les professeurs du collège et du lycée qui signeront ce « pacte » devront assurer une mission obligatoire : compenser les absences de courte durée de collègues dans leur établissement en les remplaçant. Une problématique récurrente : pour les absences de moins de 15 jours, une solution de remplacement est trouvée dans seulement 20 % des cas. Les 2/3 de ces absences sont bien souvent liées à des obligations professionnelles, comme la formation continue et la participation à des jurys d'examens.

Pour les professeurs des écoles, qui passent déjà 24 h par semaine devant leurs élèves (là où les certifiés du collège et du lycée en font 18), le ministère semble bien en peine de déterminer des missions supplémentaires.

Il lui demande de bien vouloir prendre des mesures rapides pour que les professeurs soient rémunérés en heures supplémentaires dès lors qu'ils effectuent, en plus de leurs obligations de service, des remplacements et de bien vouloir communiquer à ce sujet dans les meilleurs délais.

- page 1948

Transmise au Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse


La question a été retirée pour cause de fin de mandat.

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