Question de M. DÉTRAIGNE Yves (Marne - UC) publiée le 13/04/2023

M. Yves Détraigne souhaite appeler l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur le manque de moyens matériels, humains et financiers en pédopsychiatrie.
D'après Santé publique France, les adolescents et les jeunes adultes seraient les plus touchés par des troubles psychiques et psychiatriques depuis le début de la crise sanitaire, en mars 2020 : aujourd'hui, près d'un adolescent sur six serait concerné.
Or, la pédopsychiatrie manque cruellement de moyens matériels, humains et financiers puisque la pénurie de médecins et d'infirmiers toucherait cinq services de pédopsychiatrie sur six. En 2009, la France comptait 1 200 pédopsychiatres contre un peu moins de 700 actuellement. Ainsi, nous figurons parmi les pays occidentaux où l'offre de soins en pédopsychiatrie est la plus faible.
De plus, en raison du manque de moyens financiers, le nombre de places en internat reste clairement insuffisant. Plusieurs facultés françaises - parce que sans professeur en psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent - ne peuvent plus former les internes et donc les futurs psychiatres qui voudraient choisir cette spécialisation. Aussi, selon les professionnels de santé, les délais d'attente pour un premier rendez-vous varient de six mois à un an. Dans certains départements, ce délai peut aller jusqu'à dix-huit mois.
Considérant que cette crise de la pédopsychiatrie ne peut plus durer, il lui demande d'intervenir afin que soit revu à la hausse le nombre de professeurs en pédopsychiatrie et que soit créé un diplôme d'infirmier en soins psychiatriques afin de mieux accompagner adolescents et jeunes adultes en souffrance.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question a été retirée pour cause de fin de mandat.

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