Question de Mme PRÉVILLE Angèle (Lot - SER) publiée le 11/05/2023

Mme Angèle Préville attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur les difficultés que rencontre l'établissement français du sang (EFS), dans un contexte de pénurie récurrente.

Alors qu'il repose sur une économie du don et du bénévolat pour répondre à un besoin essentiel, venir en aide à ceux dont la santé le réclame, l'EFS est aujourd'hui menacé jusque dans la possibilité même de poursuivre son fonctionnement.

Une diminution très préoccupante du nombre de donneurs est en effet enregistrée, passant de 4 % à 3,5 % de la population en 2021. Cette baisse est loin d'être anodine et emporte des conséquences : les collectes mobiles sont en dessous du prévisionnel, ce qui signifie que le nombre de poches de concentré de globules rouges est souvent en dessous des 12 jours de couverture voire 9 à 10 jours, quand il faudrait 14 jours de stock.

Le fait que ces objectifs aient été atteints au cours de deux périodes durant lesquelles des appels d'urgences vitales avaient été lancés en France est révélateur et doit nous amener au constat suivant : pour assurer sa continuité, l'EFS doit bénéficier de plus grands moyens de communication qui sont la condition de sa longévité. La communication des collectes doit être facilitée, les lieux de collectes doivent être plus nombreux et accessibles.

Nous nous devons d'être aux côtés de toutes celles et ceux qui assurent bénévolement cette mission d'intérêt général qui sauve des vies. Dans notre triptyque républicain, c'est la fraternité que nous nous devons de faire vivre, elle nous oblige.

Aussi, elle lui demande ce qu'il compte faire pour répondre aux préoccupations légitimes de l'EFS, à savoir pérenniser les dons du sang et ainsi continuer à faire vivre notre modèle français qui repose sur le bénévolat et la gratuité.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question a été retirée pour cause de fin de mandat.

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