Question de M. GAY Fabien (Seine-Saint-Denis - CRCE) publiée le 06/07/2023

M. Fabien Gay attire l'attention de Mme la ministre des sports et des jeux Olympiques et Paralympiques sur le projet d'héritage des jeux Olympiques et Paralympiques.

Alors que le département figure parmi les moins pourvus en installations sportives - 16 équipements pour 10 000 habitants, contre 50 pour 10 000 en moyenne au niveau national -, les attentes sont légitimement fortes envers les retombées de ce grand événement sur le territoire.

Si de premiers engagements permettront de développer des installations sportives en Seine-Saint-Denis, plus particulièrement s'agissant d'équipements nautiques sur le territoire de Plaine Commune, il est toutefois nécessaire de permettre à l'ensemble du département d'en bénéficier, toutes disciplines sportives confondues.

Par ailleurs, la rénovation de l'existant reste un enjeu prégnant ; en effet, l'état de vétusté des installations du territoire - âgées, en moyenne, d'une quarantaine d'années - risque de compromettre les effets des premières tentatives de rééquilibrage.

En conséquence, sans appui de l'État dans la mise en place d'un plan complémentaire de rénovation, les engagements relatifs à un renforcement des installations sportives en Seine-Saint-Denis ne pourront pas atteindre les objectifs visés par le projet d'héritage.

Il souhaite ainsi savoir dans quelle mesure le Gouvernement s'engagera en faveur de la rénovation des installations sportives en Seine-Saint-Denis et pour l'installation de nouveaux équipements répartis sur l'ensemble du territoire.

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Réponse du Ministère des sports et des jeux Olympiques et Paralympiques publiée le 28/09/2023

Les investissements en équipements publics et en particulier en infrastructures sportives réalisés dans le cadre des jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 au sein du département de la Seine-Saint-Denis sont considérables. Une répartition territoriale des dépenses de la Société de livraison des ouvrages olympiques (SOLIDEO) montre en effet que ce département est de très loin le mieux doté en investissements publics, puisqu'il concentre près de 86 % des dépenses, soit plus de 1,2 milliards d'euros. L'effet de levier des efforts de la SOLIDEO pour ce territoire sera donc exceptionnel, grâce aux contributions des collectivités publiques, au premier rang desquelles l'État. Ainsi, les Jeux laisseront en héritage à la Seine-Saint-Denis près de 4 000 logements répondant aux normes environnementales les plus exigeantes et répartis dans deux éco-quartiers (secteurs du Village olympique et paralympique et du Village des médias), ainsi que de nombreuses infrastructures et aménagements urbains modernes, de même qu'un grand nombre d'équipements sportifs neufs ou réhabilités (sites de compétition ou d'entrainement, qui seront reconfigurés ensuite pour l'usage du grand public). Au total, sur les 64 équipements olympiques construits ou rénovés sous la maîtrise d'ouvrage ou la supervision de la SOLIDEO, 47 sont localisés en Seine-Saint-Denis (soit près des trois quarts). Parmi les équipements de compétition que lègueront les Jeux de 2024 au territoire séquano-dyonisien, il convient de citer la construction de deux nouvelles infrastructures, le Centre Aquatique Olympique à Saint-Denis et le mur d'escalade au Bourget. Il faut y ajouter la rénovation du Stade de France et de son stade annexe. Au titre des sites d'entrainement, 12 parmi les 17 qui bénéficieront de financements de la SOLIDEO se situent en Seine-Saint-Denis : la Grande Nef et le complexe sportif de l'Ile-des-Vannes, les gymnases du Bourget, Pablo Neruda de Saint-Ouen et Guy Moquet d'Aubervilliers, le palais des sports et le complexe sportif Auguste Delaune à Saint-Denis, les piscines de Marville, de Montreuil, d'Aubervilliers et d'Aulnay-sous-bois, ainsi que le PRISME (Pôle de référence inclusif et sportif métropolitain) à Bobigny, un équipement répondant au principe d'accessibilité universelle ayant vocation à accueillir, sans distinction, personnes valides et en situation de handicap, et qui incarnera le principal héritage matériel des jeux Paralympiques. S'agissant en particulier des bassins de natation, ce sont ainsi six piscines pérennes qui seront construites, reconstruites ou profondément rénovées à l'occasion des Jeux, puisqu'aux quatre piscines d'entrainement précitées, il convient d'ajouter les deux bassins du Centre Aquatique Olympique de Saint-Denis. La SOLIDEO consacrera à ces cinq chantiers un total de 220 Meuros. L'établissement financera également à hauteur de 15 Meuros un 2ème « plan piscine » lancé par le Conseil départemental pour les années 2022 à 2028, doté au total de 35 Meuros, faisant suite à un premier « plan piscine », qui avait déjà permis d'allouer 40 Meuros aux communes rénovant ou construisant des équipements aquatiques entre 2016 et 2021. Enfin, le COJO Paris 2024 léguera les bassins temporaires utilisés pour les épreuves de natation disputées à l'Arena La Défense pendant les Jeux, pour en doter trois communes séquano-dyonisiennes n'accueillant pas de sites de compétition ni d'entrainement, qui se sont portées candidates pour les accueillir après avoir confirmé leur garantie de disposer des moyens de les entretenir et justifié d'un réel besoin : il s'agira des villes de Pierrefitte-sur-Seine, Sevran et Bagnolet. L'effort massif d'investissements au sein du territoire séquano-dyonisien dans le cadre de l'organisation des jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 apportera ainsi dans un laps de temps réduit des progrès décisifs en faveur de la qualité de vie et de la pratique sportive de ses habitants, en particulier s'agissant des sports nautiques.

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