Question de M. LEVI Pierre-Antoine (Tarn-et-Garonne - UC) publiée le 06/07/2023

M. Pierre-Antoine Levi attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique sur l'importance de soutenir les partenariats entre le Gouvernement et les entreprises technologiques, notamment dans des secteurs innovants tels que la robotique et l'automatisation industrielle.
Ces domaines, en pleine expansion, offrent d'importantes opportunités économiques et technologiques. Ils jouent un rôle crucial dans la modernisation de notre économie, l'amélioration de l'efficacité industrielle et la création d'emplois qualifiés.
Dans ce contexte, il est essentiel que le Gouvernement encourage la collaboration entre les acteurs publics et privés afin de favoriser l'innovation, le développement de nouvelles technologies et l'adoption de solutions avancées dans ces domaines.
Il serait intéressant de connaître la stratégie globale du Gouvernement en matière de partenariats avec des entreprises technologiques dans les secteurs de la robotique et de l'automatisation industrielle.
Il souhaiterait donc savoir comment le Gouvernement prévoit-il d'encourager et faciliter ces partenariats afin de maximiser les avantages économiques et technologiques pour notre pays.
De plus, il souhaiterait savoir quelles mesures sont mises en place par le Gouvernement pour soutenir financièrement la recherche et le développement dans les domaines de la robotique et de l'automatisation industrielle.

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Transmise au Ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique


Réponse du Ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique publiée le 08/02/2024

La collaboration entre les secteurs public et privé est cruciale pour encourager l'innovation et le développement de nouvelles technologies. Le Gouvernement reconnaît cette nécessité et l'intègre dans sa stratégie relative à l'industrie du futur dans laquelle sont portés les sujets de la robotique et de l'automatisation industrielle. Tout d'abord, le Gouvernement a décidé de structurer les filières stratégiques de l'industrie française avec la mise en place des comités stratégiques de filières, dont la filière industrie du futur. Grâce à ce dernier, les différents acteurs de la filière de l'industrie du futur ont identifié de manière convergente avec l'État, dans un contrat stratégique de filière signé en 2021, les enjeux majeurs de la filière ainsi que les moyens d'y répondre. Un total de 94 projets structurants, intégrés à ce contrat, sont actuellement en cours de réalisation. Parmi ceux-ci, 24 projets visent à organiser, fédérer et promouvoir l'offre française de solutions industrie du futur, tandis que 26 projets se concentrent sur le développement de projets avec des filières utilisatrices de solutions industrie du futur, 10 projets ont pour objectif de soutenir l'innovation des produits et des services pour améliorer la qualité de l'offre française, et enfin, 34 projets cherchent à renforcer la compétitivité et la souveraineté de notre industrie. Cette dynamique de collaboration entre l'État et les acteurs de l'industrie se traduit également par le volet recherche et développement de la stratégie industrie du Futur. L'État s'est engagé dans la collaboration entre les établissements publics et les industriels sur ce domaine. Les plateformes d'accélération vers l'industrie du futur, financées dans le cadre du PIA3, permettent la mise en place d'espaces de collaboration entre les institutions publiques de recherche et les acteurs industriels, notamment les petites et moyennes entreprises (PME). L'objectif est de diffuser les technologies de l'industrie du futur (dont la robotique et l'automatisation des procédés), de réduire les risques liés aux investissements des entreprises, de développer de nouvelles applications technologiques et de soutenir la montée en gamme de l'industrie française. À cela s'ajoute le rôle joué par les Instituts de recherche technologique (IRT). Les IRT, dont la finalité première est le développement industriel par le regroupement et le renforcement des capacités de recherche publiques et privées, ont saisi l'enjeu de la robotisation et jouent un rôle clé dans l'amélioration de la recherche française et le transfert technologique vers les sociétés privées. À titre d'exemple, l'IRT Jules Verne, qui se consacre à la recherche sur l'innovation des procédés et des systèmes de production intelligents, est actuellement en mission de transfert de connaissances et de savoir-faire à la société E-Cobot. Les contributions techniques et l'accompagnement ont notamment porté sur l'expertise en mécatronique en robotique, l'environnement de programmation Robot Operating System (ROS) et la planification des mouvements. En outre, en juillet 2023, l'État a lancé deux dispositifs pour soutenir la filière robotique, dont le « Défi Transfert Robotique » qui cible des consortiums regroupant des établissements publics et des entreprises. Ce défi vise à faciliter la valorisation des résultats déjà acquis, issus des recherches amont et exploratoires, ainsi que des acteurs émergents, dans le but de soutenir le développement et l'intégration de solutions robotiques. L'appel à projets « Offres de robots et de machines intelligentes d'excellence », lancé à la même occasion, cible directement les industriels français en soutenant les solutions à un niveau de maturité technologique élevé (TRL élevées). Il vise à accompagner les entreprises jusqu'à la fin de développement et la commercialisation de leurs solutions en activant l'investissement et la recherche et développement des acteurs privés, grâce à des subventions et des avances remboursables. Ces dispositifs contribuent à soutenir la recherche française en robotique et en automatisation, qui bénéficie déjà d'une renommée mondiale, dans le but de structurer une offre souveraine de solutions pour l'industrie du futur.

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