Question de M. ROJOUAN Bruno (Allier - Les Républicains-R) publiée le 20/07/2023

M. Bruno Rojouan attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur la nécessité de sensibiliser sur le don d'organes et de tissus en France.

D'après l'Agence de la biomédecine, plus de 20 000 personnes sont en attente d'une greffe en France chaque année, tandis que seulement environ 5 000 transplantations sont réalisées [Les campagnes d'information 2022 de l'Agence de la biomédecine]. Sensibiliser la population sur l'importance du don permettrait d'augmenter le nombre de donneurs potentiels et ainsi de sauver davantage de vies.

En outre, la sensibilisation sur le don d'organes peut aider à dissiper les mythes et les craintes qui entourent souvent ce sujet. De nombreuses personnes hésitent à s'engager dans le don d'organes en raison de fausses croyances ou de peurs infondées. Par exemple, certaines personnes pensent à tort que les soins médicaux de fin de vie seront négligés si elles sont inscrites comme donneurs. Sensibiliser sur les procédures et les protocoles rigoureux entourant le don d'organes peut contribuer à éliminer ces préoccupations et à encourager une plus grande participation.

Ainsi, il souhaite savoir quelles dispositions le Gouvernement compte mettre en place afin d'assurer une meilleure sensibilisation au don d'organes et de tissus en France.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


Réponse du Ministère de la santé et de la prévention publiée le 14/12/2023

Le prélèvement et la greffe d'organes constituent une priorité de santé publique. Il existe en France, à l'instar d'autres pays, un régime de consentement présumé au don. Le taux d'opposition au prélèvement demeure cependant relativement élevé : il oscille entre 30 et 33 % depuis un certain nombre d'années, et a fortement pâti de la crise sanitaire résultant de la pandémie de covid-19. La réduction de ce taux d'opposition constitue l'un des principaux objectifs du plan ministériel pour le prélèvement et la greffe d'organes 2022-2026. Cela passe notamment par une sensibilisation accrue auprès du grand public et par une professionnalisation des équipes de coordination hospitalière de prélèvement, chargées de rechercher la position du défunt vis-à-vis du don auprès de ses proches lorsque cette position n'est pas connue. La communication sur le don, le prélèvement et la greffe d'organes est principalement assurée par l'Agence de la biomédecine. Les associations spécialisées fournissent également un important travail en la matière. Cette communication est effectuée tout au long de l'année via différents supports et a pour point d'orgue la journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe, qui a traditionnellement lieu au mois de juin. La journée européenne du don d'organes et de la greffe, organisée chaque année depuis 1996 par la direction européenne de la qualité du médicament & soins de santé du Conseil de l'Europe, constitue également un rendez-vous incontournable. Le don de rein du vivant à un proche, qui offre une solution thérapeutique très intéressante aux personnes atteintes de maladies rénales chroniques et que le Gouvernement entend développer, fait l'objet de campagnes spécifiques. Tout un axe du plan ministériel susmentionné est consacré au renforcement de cette communication et un budget supplémentaire lui sera consacré sur la période 2022-2026.

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