Question de M. DAGBERT Michel (Pas-de-Calais - RDPI) publiée le 20/07/2023

M. Michel Dagbert attire l'attention de M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires sur les conséquences pour l'expérimentation animale de la révision du règlement européen portant sur l'enregistrement, l'évaluation, l'autorisation et la restriction des substances chimiques (REACH).
L'Union européenne s'est engagée, à terme, à remplacer en totalité les procédures appliquées à des animaux vivants à des fins scientifiques et éducatives, comme rappelé dans la directive n° 2010/63/UE relative à la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques.
Le régime défini par le règlement REACH, en vigueur depuis 2007, n'a pas engendré un développement suffisant des méthodes alternatives et n'a pas permis d'endiguer l'augmentation de l'expérimentation animale.
Il semble donc primordial que la nouvelle version du règlement REACH puisse assurer un cadre réglementaire à même de réduire le nombre de tests sur animaux, tout en assurant un haut degré de protection de la santé humaine et de l'environnement.
Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer de quelle façon la France compte jouer un rôle majeur pour que la révision du règlement REACH n'entraîne pas une augmentation du nombre d'animaux soumis à des expérimentations.

- page 4517


Réponse du Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires publiée le 14/09/2023

Le développement de méthodes alternatives à l'expérimentation animale est une préoccupation constante des autorités françaises et constitue un point essentiel de la révision du règlement européen concernant l'enregistrement, l'évaluation et l'autorisation des substances chimiques, ainsi que les restrictions applicables à ces substances (dit REACH) attendue au dernier trimestre 2023. Le règlement REACH exige aujourd'hui dans certains cas des tests sur les animaux dans le cadre de la mise sur le marché de substances fabriquées ou importées sur le territoire de l'Union européenne. Les données expérimentales obtenues dans ce cadre sont utilisées dans l'évaluation des risques de ces substances pour garantir la protection des citoyens et de l'environnement. Le Gouvernement français a eu l'occasion à plusieurs reprises dans le cadre des consultations sur la mise en oeuvre de la stratégie de la Commission européenne pour un usage durable des substances chimiques de soutenir la limitation des tests sur animaux dans le prochain règlement REACH, tout en maintenant un haut niveau de sécurité des méthodes alternatives. Par ailleurs, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail pilote l'initiative « PARC » de recherches sur l'évaluation des substances chimiques, plusieurs actions de cette initiative visent à faciliter la validation de ces nouvelles méthodes de test.

- page 5471

Page mise à jour le