Question de M. MOGA Jean-Pierre (Lot-et-Garonne - UC) publiée le 27/07/2023

M. Jean-Pierre Moga attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire concernant la situation des agriculteurs à la suite de la fin de l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes et les répercussions engendrées.
C'est dans la nuit du 17 au 18 juillet 2023 que s'est terminé l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes, accord qui permettait la sortie en sécurité des céréales par les ports ukrainiens de la mer Noire. La fin de cet accord a eu des conséquences sur les marchés mondiaux des céréales, mais aussi des effets directs sur nos agriculteurs locaux, et notamment ceux de Lot-et-Garonne.
Dès cette prise de décision par la Russie, les cours sont repartis à la hausse. Une évolution bienvenue du cours des céréales qui s'estime à une dizaine d'euros la tonne pour l'instant. Car la moisson de blé, qui vient de se terminer il y a seulement quelques jours, reste correcte mais sans être exceptionnelle.
Certains gros dégâts sont également à signaler sur ce département en raison des orages.
Le marché s'élève aujourd'hui autour des 225 euros/t pour le blé et en attente de 250 euros/t.
La hausse des céréales pourrait bien se poursuivre et atteindre les seuils espérés par les agriculteurs, si la situation venait à rester la même.
La fin de cet accord apparait donc comme une opportunité pour les producteurs, sans se satisfaire non plus du malheur des autres. Mais ils pourraient bien ne pas réussir à en tirer tous les bénéfices, les producteurs céréaliers n'étant pas en état d'attendre que la fin de l'accord ait un impact plus intéressant sur le cours du blé, obligés de vendre la marchandise directement car ayant besoin de trésorerie. Un besoin immédiat d'argent qui permettra de combler les très importantes charges de cette année qui ont bondi de 40 %.
Il est apparu que les stocks de céréales n'étaient pas si hauts. Jusqu'à la guerre, les larges réserves servaient de prétexte pour maintenir un cours des céréales plus bas. On note que ce n'est désormais plus le cas et les producteurs peuvent être payés à un prix plus juste.
Il lui demande des informations sur les décisions qui seront prises à la suite des répercussions de la fin des exportations ukrainiennes vis-à-vis des agriculteurs, le conflit en Ukraine ayant tiré les céréales vers le haut mais aussi les charges, soulignant ainsi qu'il aura surtout eu pour effet de mettre en lumière les faibles réserves mondiales de céréales.

- page 4621


La question a été retirée pour cause de fin de mandat.

Page mise à jour le