Question de M. GUÉRINI Jean-Noël (Bouches-du-Rhône - RDSE) publiée le 28/09/2023

M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur les allergies engendrées par l'ambroisie et leurs conséquences.
En France, l'appellation ambroisie regroupe trois espèces : l'ambroisie à feuilles d'armoise (Ambrosia artemisiifolia), l'ambroisie trifide (Ambrosia trifida) et l'ambroisie à épis lisses (Ambrosia psilostachya). Ce sont toutes des plantes opportunistes envahissantes importées au XIXe siècle depuis l'Amérique du Nord. Leur aire de répartition augmente d'année en année sur le territoire national : Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Centre-Val de Loire, Bourgogne-Franche-Comté... Elles prolifèrent le long des routes, des chemins de fers ou des cours d'eau, dans les friches ; elles colonisent même les parcelles agricoles.
Or, à compter de juillet, lorsqu'elles sont en floraison, elles libèrent des pollens hautement allergisants pour l'homme. Quelques grains dans l'air suffisent à déclencher des symptômes pénibles, plus virulents que ceux d'un simple rhume des foins : irritation du nez, des yeux, toux, démangeaisons... Dans 50 % des cas, l'allergie peut entraîner l'apparition de l'asthme ou provoquer son aggravation.
Malgré le travail de surveillance et d'information mené par l'Observatoire des ambroisies depuis 2011, l'ambroisie s'étend. Aujourd'hui, 10 % de la population française y est allergique, mais le réchauffement climatique pourrait faire doubler cette proportion d'ici 2060.
Au vu de ce véritable enjeu de santé publique, il lui demande comment mieux lutter contre ces plantes invasives.

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Transmise au Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention


La question a été retirée pour cause de fin de mandat.

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