Question de Mme MARGATÉ Marianne (Seine-et-Marne - CRCE-K) publiée le 30/11/2023

Mme Marianne Margaté attire l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports sur la fermeture de la ligne Provins-Villiers-Saint-Georges par la SNCF.
Cette ligne est inscrite au registre des lignes de desserte fine du territoire (LDFT). Aujourd'hui, elle est utilisée pour le transport de céréales de l'entreprise Cérèsia qui exporte 50 000 tonnes de marchandises par an ainsi que par l'Association de jeunes pour l'exploitation de chemins de fer (AJECTA), qui gère le musée vivant du chemin de fer de Longueville. La fermeture de la ligne se traduit d'ores et déjà par des centaines de camions en plus sur les routes et cela va s'amplifier. Cet état de fait a des conséquences préjudiciables à la fois environnementales, économiques, de sécurité, de qualité de vie et engendrera des coûts en raison de la déformation de la chaussée qu'un passage accru de camions sur les routes induira forcément. Par ailleurs la communauté de communes du Provinois (CCP) a investi près de 200 000 euros pour valoriser l'aspect touristique de la ligne et mettre en place un projet de train touristique. L'AJECTA y travaille avec les collectivités concernées et tous les autres acteurs locaux depuis dix ans et a aussi investi 120 000 euros. Cette association est menacée de disparition avec cette fermeture de ligne. Du fait du manque d'entretien effectué par la SNCF, résultant d'un manque de financements pour ce type de ligne depuis de nombreuses années, ce tronçon nécessite une remise en état qui se chiffre selon un devis avancé par la SNCF à deux millions d'euros, somme qui est sans commune mesure avec les externalités extrêmement négatives résultant de sa fermeture et évoquées ci-dessus.
Du fait que les pouvoirs publics ont décrété un certain nombre d'objectifs pour lutter contre le réchauffement climatique, comme le doublement de transport de fret par train d'ici 2030 (de 9 % à 18 %) ou encore l'augmentation de la fréquentation dans les trains de voyageurs (+ 17 % d'ici 2030 ; + 42 % en 2040) et enfin la neutralité carbone en 2050, le Gouvernement ne peut rester l'arme au pied quant à ce dossier. D'autant qu'en appui du conseil d'orientation des infrastructures (COI), l'État s'est engagé dans un programme de rétablissement des petites lignes ferroviaires. Pour ce dossier comme pour celui de la réouverture aux trafics ferroviaires de la ligne SNCF Coulommiers-La Ferté-Gaucher, le Gouvernement doit agir vite.
En effet, le maintien de cette fermeture est extrêmement préjudiciable tant du point économique et environnemental que du point de vue du développement du tourisme et de l'attractivité de ce territoire de la Seine-et-Marne. De nombreux élus, dont le maire de Villiers-Saint-Georges et le maire de Provins, se sont exprimés en ce sens. Cette situation met aussi en relief l'intérêt que suscite chez de plus en plus d'entreprises le transport des marchandises par train.
Elle lui demande par conséquent ce que l'État compte faire avec tous les acteurs concernés (SNCF, État, région Ile-de-France, Cérèsia, élus locaux, AJECTA) en vue de mettre en oeuvre au plus vite tous les moyens nécessaires pour rouvrir cette ligne de manière pérenne.

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Transmise au Ministère auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports


En attente de réponse du Ministère auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports.

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