Question de M. DARRAS Jérôme (Pas-de-Calais - SER) publiée le 07/12/2023

M. Jérôme Darras attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur les dangers de la consommation croissante de protoxyde d'azote, notamment chez les jeunes.

Couramment appelé « gaz hilarant », ce produit se trouve dans les cartouches pour siphon à chantilly, des aérosols d'air sec ou des bonbonnes utilisées en médecine et dans l'industrie.

Or, le protoxyde d'azote fait massivement l'objet d'un détournement d'usage depuis plusieurs années. Son utilisation est de plus en plus répandue parmi le jeune public, qui recherche ses effets euphorisants. Il est alors expulsé de son contenant et transféré dans des ballons de baudruche avant d'être inhalé.

Cette pratique peut avoir des effets graves sur la santé et provoquer notamment des détresses respiratoires, des arrêts cardiaques pour des consommateurs qui auraient une pathologie du coeur, des troubles de la marche ou des paralysies de certains membres.
Des études ont en outre révélé qu'une utilisation chronique de protoxyde d'azote entraîne une toxicité directe sur les cellules nerveuses et peut entraîner des dégâts neurologiques définitifs.

Malgré l'interdiction de vente aux mineurs du protoxyde d'azote, effective depuis 2021, l'usage détourné du protoxyde d'azote demeure largement accessible. Une recrudescence de la consommation de ces bonbonnes d'azote chez les jeunes est même observée, avec comme conséquence une multiplication des cas d'urgence médicale et parfois de véritables drames, notamment lorsqu'elle est associée avec d'autres substances comme l'alcool ou le cannabis.

La seule interdiction de vente aux mineurs ne semble donc pas suffisante pour limiter drastiquement l'usage de cette substance en tant que stupéfiant.

Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qu'il entend prendre face à ce phénomène.

- page 6738

Transmise au Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention


En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention.

Page mise à jour le