Question de M. CANÉVET Michel (Finistère - UC) publiée le 25/01/2024

M. Michel Canévet attire l'attention de Mme la ministre du travail, de la santé et des solidarités au sujet du don de moelle osseuse.
En effet, la greffe de moelle osseuse est indispensable pour soigner certaines pathologies graves du sang, dont la leucémie qui représente 80 % des cas. Chaque année en France, plus de 2 000 personnes ont ainsi besoin d'une greffe et sont en attente de donneurs. Pour cela, une compatibilité optimale entre le donneur et le patient doit être établie. Or, celle-ci est rare. Elle s'élève à 1 chance sur 4 au sein d'une fratrie et à 1 sur 1 million en moyenne hors fratrie. Ceci entraîne l'hospitalisation parfois longue, et donc coûteuse, de patients dans l'attente d'une greffe.
De plus, parmi les trois conditions posées par l'agence de la biomédecine à l'inscription au don de moelle osseuse, il faut être âgé de 18 à 35 ans au moment de l'inscription, bien qu'il soit possible de faire un don jusqu'à 60 ans. À noter également que le don de moelle osseuse est sans danger puisqu'il se fait dans la majorité des cas par prélèvement sanguin.
Face à cette compatibilité rare, il est aujourd'hui nécessaire de trouver de nouveaux volontaires et donneurs aux profils diversifiés pour augmenter les chances de greffe, et donc de vies sauvées. Or, la base de donneurs actuellement à la disposition de la médecine française manque d'hommes jeunes comme volontaires au don de moelle osseuse, même si 40 000 personnes se sont inscrites pour donner de leur moelle osseuse, contre moins de 25 000 en 2021, notamment après la médiatisation du cas d'un jeune enfant de trois ans, atteint de leucémie.
Il est donc primordial d'avoir un nombre important de donneurs, avec des profils variés. Mais pour que ces volontaires s'inscrivent, encore faut-il qu'ils aient connaissance du don de moelle osseuse. Et pour cela, le partage des messages de sensibilisation est primordial. Diffuser ces informations est aussi une façon simple d'aider les patients qui ont besoin d'une greffe.
Il lui demande donc si elle entend mettre en oeuvre des mesures législatives pour faire face au problème de la rareté des donneurs volontaires inscrits mais également s'il est possible d'intensifier une campagne d'information et de sensibilisation afin d'encourager davantage au don de moelle osseuse.

- page 254

Transmise au Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention


En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention.

Page mise à jour le