Question de M. KHALIFÉ Khalifé (Moselle - Les Républicains-A) publiée le 08/02/2024

Question posée en séance publique le 07/02/2024

M. le président. La parole est à M. Khalifé Khalifé, pour le groupe Les Républicains. (Applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains.)

M. Khalifé Khalifé. Monsieur le Premier ministre, vous avez consacré une bonne partie de votre discours de politique générale à la santé.

Permettez-moi cependant d'appeler votre attention sur la dégradation des finances des trente-deux centres hospitaliers régionaux universitaires (CHRU), et plus largement des établissements publics de santé.

Cette situation brutale vient mettre en péril l'embellie constatée aujourd'hui sur le plan de l'attractivité et de la fidélisation des personnels soignants.

Ces difficultés sont liées à plusieurs facteurs externes, bien identifiés, sur lesquels les établissements n'ont pas de prise. Le déficit est évalué à 1,2 milliard d'euros à la fin de l'année 2023 ; il a triplé en un an.

Les conséquences se font ressentir dans les territoires, notamment avec un allongement des délais de paiement des fournisseurs locaux et une fragilisation profonde des opérations d'investissement.

Des mesures d'urgence, monsieur le Premier ministre, permettront sûrement de rectifier cette tendance négative. De plus, la mise en place d'une stratégie de financement à long terme, pour continuer à investir, innover et soigner est nécessaire. Nos hôpitaux ont été un bouclier sanitaire pendant la crise récente. Ils resteront le socle de notre système de soins.

Monsieur le Premier ministre, allez-vous activer tous les leviers nécessaires pour aider nos établissements de soins à évoluer avec sérénité ? (Applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains. - Mme Nadia Sollogoub applaudit également.)

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Réponse du Ministère du travail, de la santé et des solidarités publiée le 08/02/2024

Réponse apportée en séance publique le 07/02/2024

M. le président. La parole est à Mme la ministre du travail, de la santé et des solidarités.

Mme Catherine Vautrin, ministre du travail, de la santé et des solidarités. Je vous remercie, monsieur le sénateur, d'avoir bien voulu rappeler toute l'importance que le gouvernement de M. Gabriel Attal attache à la santé, particulièrement à l'hôpital.

La semaine dernière, dans son discours de politique générale, M. le Premier ministre a rappelé combien l'hôpital était notre joyau. Hier, je recevais le président de la Fédération hospitalière de France (FHF) et sa directrice générale : ensemble, nous avons fait un tour d'horizon de tous les sujets relatifs à l'hôpital. Comme vous, j'ai pris connaissance du courrier adressé par les élus, puisque ce sont les maires qui président les conseils de surveillance des établissements.

Je partage en grande partie vos propos, en particulier sur le rôle de l'hôpital dans notre pays, l'implication des personnels et le retour d'attractivité. À ce dernier égard, l'année 2023 a été très significative. La meilleure preuve en est l'augmentation du nombre de recrutements, notamment d'infirmières.

Toutefois, nous sommes effectivement confrontés à un problème financier. Le Gouvernement avait déjà apporté des réponses au travers du Ségur de la santé, qui a consacré la revalorisation des personnels, et dans le cadre du volet investissement, avec le lancement de travaux de modernisation.

Pour autant, une question demeure : même si nous ne disposons pas encore de la clôture définitive de l'exercice 2023, nous savons qu'il faut soutenir les hôpitaux. C'est la raison pour laquelle M. le Premier ministre nous a accompagnés, nous et nos équipes : dans les jours qui viennent, nous serons en mesure d'apporter des réponses en matière de sous-exécution comme en matière financière. Ces réponses permettront, d'une part, d'assumer les charges, y compris vis-à-vis des fournisseurs locaux ; d'autre part, de mettre en oeuvre l'investissement pour plus de modernisation, c'est-à-dire de meilleures conditions de travail et plus d'accessibilité aux soins dans notre pays. (Applaudissements sur les travées du groupe RDPI.)

M. le président. La parole est à M. Khalifé Khalifé, pour la réplique.

M. Khalifé Khalifé. Je vous remercie, madame la ministre, pour cette réponse qui me convient parfaitement. Vous appliquez ici une règle que j'aime beaucoup : les amours, c'est bien ; les preuves d'amour, c'est mieux ! (Applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains. - Mme Nadia Sollogoub applaudit également.)

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