Question de M. ROJOUAN Bruno (Allier - Les Républicains-R) publiée le 01/02/2024

M. Bruno Rojouan attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire sur les mobilisations des agriculteurs.
La mobilisation des agriculteurs en France s'est intensifiée ces dernières semaines, reflétant un profond mécontentement face à ce qu'ils considèrent comme un abandon de la part des pouvoirs publics. Les raisons de cette colère sont multiples, allant de l'empilement des normes européennes à la concurrence déloyale, en passant par la fin de l'avantage fiscal sur le gazole non routier. Dans l'Allier, des manifestations marquent le mécontentement des agriculteurs, dans la continuité du mouvement national. Les revendications portent sur des aspects cruciaux, tels que la baisse des revenus, la pression environnementale avec la réduction des pesticides et les conséquences de la guerre en Ukraine sur les prix des matières premières agricoles.
Aujourd'hui, ce n'est pas moins d'un agriculteur qui se suicide tous les deux jours en France, les acteurs de l'agriculture appellent le Gouvernement à prendre des mesures significatives pour répondre à leurs préoccupations. La loi n° 2018-938 du 30 octobre 2018 pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous (dite loi ÉGAlim), visant à garantir un juste prix aux agriculteurs, est au coeur des revendications, de même que la nécessité de compensations financières pour faire face aux normes environnementales croissantes et à la concurrence internationale. La colère des agriculteurs souligne le fossé grandissant entre la réalité de leur travail sur le terrain et les décisions administratives centralisées, contribuant ainsi à une mobilisation nationale qui exige une réponse urgente du Gouvernement.
Le secteur agricole français redoute également les impacts des négociations commerciales entre les industriels de l'agroalimentaire et la grande distribution, dans le cadre de la loi ÉGAlim. Les discussions, censées garantir le coût des matières premières agricoles, mettent les agriculteurs sous pression, craignant d'être les premières victimes de ces négociations. Les défis liés à la transition écologique, la concurrence déloyale et l'application de normes environnementales trop contraignantes ajoutent un poids considérable aux difficultés déjà rencontrées par les agriculteurs.
Aussi, il souhaite connaitre les décisions que le Premier ministre et le Gouvernement comptent prendre de façon urgente afin de restaurer la confiance et soutenir un secteur vital pour l'Allier et pour la France.

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En attente de réponse du Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire.

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