Question de M. ROJOUAN Bruno (Allier - Les Républicains-R) publiée le 01/02/2024

M. Bruno Rojouan attire l'attention de M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires sur les difficultés rencontrées par les petits magasins de lingerie face aux campagnes de dé-vente de l'agence de la transition écologique (Ademe).

Les récents spots de l'Ademe mettant en avant la nécessité de réduire la consommation de vêtements et de favoriser une économie circulaire ont engendré des difficultés supplémentaires pour les commerçants indépendants de lingerie. Bien que la sensibilisation à la durabilité soit louable, ces messages peuvent laisser entrevoir une possible stigmatisation du commerce de proximité, dont font partie de nombreux magasins de lingerie. Les campagnes axées sur la dé-vente peuvent involontairement renforcer l'idée que tout achat est néfaste, mettant ainsi en péril les commerces qui ont déjà du mal à survivre dans un contexte économique difficile.

Les commerçants indépendants de lingerie sont également confrontés à un défi majeur en raison de la concurrence croissante des grandes enseignes et du commerce en ligne. Les spots de l'Ademe risquent d'amplifier ce phénomène en incitant davantage les consommateurs à se tourner vers des alternatives se disant plus durables, souvent proposées par des géants du marché. Cela pourrait entraîner une baisse significative du chiffre d'affaires des petits commerces de lingerie, mettant en danger leur viabilité financière à long terme.

En outre, la stigmatisation potentielle du commerce de proximité dans le secteur de la lingerie peut avoir des répercussions sociales, car ces commerces jouent souvent un rôle important dans le tissu économique local, offrant un service personnalisé et créant des emplois au niveau communautaire.

Aussi, il souhaite connaitre les mesures que le Gouvernement compte prendre afin de trouver un équilibre entre la promotion de pratiques de consommation plus durables et la préservation des petits commerces.

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En attente de réponse du Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires.

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