Question de M. SZCZUREK Christopher (Pas-de-Calais - NI) publiée le 08/02/2024

M. Christopher Szczurek interroge M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires sur la situation future des dessertes TGV assurées entre Paris et la région Hauts de France.

Par voie de presse, les habitants des Hauts-de-France, du Grand Est et de la Bourgogne Franche-Comté ont appris la volonté de SNCF de diminuer la fréquence des trains TGV sur des lignes reliant Paris à de grandes villes de province, en raison de leur rentabilité peu élevée voire déficitaire. La ligne Paris-Arras par exemple, fréquentée par de nombreux habitants travaillant à Paris et vivant dans le Pas-de-Calais serait ainsi menacée par cette réduction des cadences planifiée par la SNCF. Cette annonce provoque une inquiétude légitime des usagers et des élus.

Depuis de nombreuses années les acteurs locaux et professionnels du ferroviaire alertent sur un financement des trains du quotidien et des trains à grande vitesse largement à bout de souffle, alors que des investissements colossaux doivent être entrepris pour moderniser les lignes ferroviaires.
Dans le même temps, les contraintes européennes ont imposé une mise en concurrence des lignes les plus rentables dont la ligne Paris-Lyon ou Paris - Marseille déstabilisant le financement de la SNCF.

De plus, alors que les impératifs de lutte contre le changement climatique portés par le Gouvernement visent à encourager les citoyens à abandonner l'usage du véhicule individuel et à recourir aux transports publics propres, les usagers des trains constatent une dégradation de l'offre du service public du ferroviaire particulièrement dans les Hauts-de-France où le réseau accuse la plus forte proportion de retards et d'annulations de trains.

Parallèlement, l'État demande aux collectivités et particulièrement aux régions d'assurer le manque de financement des trains du quotidien. En Bretagne et dans les Hauts-de-France des conventions spécifiques existent pour permettre au TGV de circuler sur le réseau classique et desservir des communes non raccordées aux grandes vitesses comme sur la ligne Rennes-Quimper ou Lille-Dunkerque dans les Hauts-de-France.

Si la direction de la SNCF a nié la mise en place de ce projet, l'aggravation de la fracture territoriale est de plus en plus palpable entre des grandes métropoles régionales largement raccordées et des territoires périphériques, périurbains ou ruraux, qui voient l'offre de trains sans cesse se réduire.

Ainsi il lui demande si le Gouvernement compte mettre en oeuvre des politiques concrètes pour garantir un accès renouvelé et de qualité aux trains à grande vitesse pour les usagers et les territoires, ou s'il compte se défausser à nouveau sur des collectivités déjà exsangues et aggraver la fracture territoriale, au mépris de ses engagements pris devant les Français et la représentation nationale d'un développement harmonieux du ferroviaire dans notre pays.

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Transmise au Ministère auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports


En attente de réponse du Ministère auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports.

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