Question de M. VALLET Mickaël (Charente-Maritime - SER) publiée le 22/02/2024

M. Mickaël Vallet interroge M. le ministre de l'intérieur et des outre-mer à propos de ladite « nuit bleue » d'octobre 2023 en Corse. Ce terme euphémistique, par un fâcheux abus de langage, désigne une série d'attentats nocturnes à l'explosif, simultanés ou se suivant dans un temps relativement limité.

Dimanche 8 octobre 2023, plusieurs explosions ont été entendues dans les environs d'Ajaccio, de Bastia, ainsi que dans de nombreux villages, comme à Viggianello, Vico ou encore à Lecci, dans le sud de la Corse, relate la presse.

En Haute-Corse, d'après une source judiciaire, des maisons mais aussi des lotissements ont été visés par des bombes comme à Erbalonga où quatre déflagrations ont retenti, à Lucciana et sur la plaine orientale à Santa-Lucia-di-Moriani mais aussi à Santa-Reparata-di-Balagna.

C'est la plus grande « nuit bleue » en Corse depuis plus de dix ans. Au total, 30 attentats ont été commis pendant cette nuit. A ce jour, on compte près de 120 attentats en Corse depuis les événements de mars 2022.

Le procureur de la République d'Ajaccio a indiqué que la plupart des cibles de ces attentats terroristes étaient des « résidences secondaires achevées ou en construction et inoccupées ».

Une grande partie des attentats a été revendiquée par le front de libération nationale corse (FLNC) et Ghjuventu Clandestina Corsa (GCC ou « Jeunesse clandestine corse »).

Or, à la différence d'autres événements de moindre importance que le ministre n'a pas manqué de commenter, il ne trouve pas trace d'expression du ministère sous la forme de communiqué de presse, ou de déclarations publiques, sur les réseaux sociaux comme sur les canaux « historiques » de diffusion.

Il souhaite donc connaitre les raisons pour lesquelles les décisions nécessairement prises par le ministre à la suite de ces attentats et les déclarations que celui-ci n'a probablement pas manqué de faire n'ont pas fait l'objet d'une communication par ses services de presse.

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En attente de réponse du Ministère de l'intérieur et des outre-mer.

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