Question de Mme AESCHLIMANN Marie-Do (Hauts-de-Seine - Les Républicains) publiée le 22/02/2024

Mme Marie-Do Aeschlimann attire l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention sur le numerus clausus et la capacité de l'offre de formation initiale à la profession d'orthophoniste à permettre le suivi des enfants et des adolescents nécessitant une prise en charge spécifique. En 2023, un enfant sur six présente un trouble du neuro-développement. Parmi ceux-ci, les troubles spécifiques du langage et des apprentissages, couramment appelés « troubles dys », recouvrent une grande variété de situations : la dyslexie, la dyscalculie, la dysgraphie, la dysphasie et la dyspraxie. Ces troubles sont très souvent associés. Le traitement de ces troubles nécessite une prise en charge pluridisciplinaire comprenant notamment un bilan et un suivi par un orthophoniste. D'après un rapport d'information de la commission des affaires sociales du Sénat sur les troubles du neuro-développement, daté du 31 mai 2023, en transposant les études internationales à la situation démographique française, les troubles spécifiques du langage et des apprentissages (TSLA) concerneraient entre 5 à 17 % des enfants scolarisés. Selon une étude de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques parue le 25 janvier 2024, au 1er janvier 2019, la France comptait seulement 22 951 orthophonistes en activité, soit une densité moyenne de 135 orthophonistes pour 100 000 enfants ou adolescents de moins de 18 ans, avec des disparités fortes entre les territoires. Aujourd'hui, les zones sous-denses en orthophonie représentent 17,5% du territoire. Or en 2023/2024, 975 places en première année ont été ouvertes au sein des 22 centres de formation des orthophonistes répartis sur le territoire, soit deux places de plus qu'à la rentrée 2022/2023. Le manque de professionnels en exercice se traduisant par un délai d'attente pouvant atteindre deux ans dans certaines régions avant d'obtenir un premier rendez-vous, elle souhaite connaître les dispositions qu'il compte prendre, notamment en prévision de la rentrée 2024, afin d'adapter le numerus clausus à la capacité de l'appareil de formation initiale et aux besoins avérés.

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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention.

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