Question de Mme BORCHIO FONTIMP Alexandra (Alpes-Maritimes - Les Républicains) publiée le 29/02/2024

Mme Alexandra Borchio Fontimp alerte M. le ministre délégué auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention sur l'absence de revalorisation de la plupart des actes des infirmières et infirmiers exerçant à domicile.

Face à la multiplication des déserts médicaux et à une inflation des prix qui n'épargne personne, le métier d'infirmier libéral est en péril. En effet, un infirmier sur deux veut cesser l'exercice de sa profession d'ici cinq ans. Qui plus est, c'est près de 30 % d'étudiants qui souhaitent arrêter leur cursus universitaire tant les perspectives et conditions de travail semblent se dégrader de jour en jour. Les demandes sont multiples, toutes légitimes comme l'illustre la volonté de voir reconnaitre la pénibilité de leur métier, mais c'est véritablement sur la revalorisation des actes qu'ils réalisent au quotidien qu'elle souhaite attirer l'attention du Gouvernement.

Selon la profession, rien n'a véritablement évolué et ce presque immobilisme a engendré une perte de près de 25 % de leur pouvoir d'achat en 12 ans. En effet, les actes courants dispensés par les infirmiers libéraux n'ont pas été revalorisés depuis 2009.

Exerçant dans la majorité des cas dans des départements composés de communes rurales, cette catégorie professionnelle doit affronter de plein fouet l'augmentation exponentielle du prix de l'essence. Bien que depuis janvier 2024, le Gouvernement ait accordé 0,25 centimes d'augmentation par déplacement, cela demeure plus qu'insuffisant.

Aujourd'hui, les actes sur prescription sont payés à hauteur de 3,15 euros brut. Aussi, les représentants de cette profession estiment qu'une revalorisation de 0,75 centimes d'euros serait plus adaptée à la réalité.

Elle souhaite ainsi voir porter la revalorisation de leurs actes à 4 euros brut afin de calmer une colère sans précédent, nourrie par le sentiment de mépris et ressenti comme une double peine. Ainsi, elle aimerait connaître la position du Gouvernement sur cette demande.

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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention.

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