Question de Mme HERZOG Christine (Moselle - UC-R) publiée le 15/02/2024

Mme Christine Herzog interroge M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires sur la stratégie de la SNCF pour pallier le déficit de certaines lignes ferroviaires de son réseau de transport de voyageurs.
Deux pistes pour remédier au manque de rentabilité sur ces lignes sont apparemment envisagées : réduire le nombre d'allers-retours chaque jour et faire participer les collectivités locales au financement de ces lignes.
La parole de l'État a été donnée sur le fait qu'il n'y aurait pas de suppression de ligne de train à grande vitesse (TGV) existantes, pas de diminution de fréquences sur ces lignes et plus généralement pas de diminution de service sur ces lignes.
La crainte des élus locaux et des usagers de la SNCF dans les territoires, c'est aussi la suppression des dessertes sur les lignes TGV existantes. Un train qui ne marquerait plus l'arrêt à Metz pour rejoindre Nancy, ce serait catastrophique pour les usagers. Les lignes TGV déficitaires participent tout de même au dynamisme local.
Ce n'est pas en taillant dans l'offre de transports de voyageurs que les problèmes d'enclavement des territoires vont s'améliorer.
Si le Gouvernement en a vraiment fini avec les contradictions et le double discours, il ne peut pas à la fois encourager les Français à utiliser les transports en commun pour décarboner leur mobilité et rester passif face à une large entaille de la SNCF dans l'offre de transports ferroviaires. Le développement du train dans l'Hexagone est primordial, et c'est l'État qui doit être financièrement au soutien de ce projet d'avenir.
Car les collectivités locales ont déjà mis la main à la poche pour financer la création de certaines lignes TGV. Décider aujourd'hui qu'elles devraient à nouveau contribuer à l'investissement de la SNCF pour maintenir une offre de transport ferroviaire digne de ce nom dans la ruralité, c'est confondre la compétence de l'État, actionnaire de la SNCF, avec celle des collectivités territoriales.
Si la suppression de lignes TGV et la diminution de fréquence de trajets sur certaines lignes ne sont pas des questions à l'étude, elle lui demande ce qu'il en est des dessertes sur ces lignes TVG existantes.
Elle souhaite savoir également si l'option de demander aux collectivités territoriales une participation financière, pour rééquilibrer le budget déficitaire de certaines lignes TGV, est sur la table des discussions.

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En attente de réponse du Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires.

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