Question de Mme BROSSEL Colombe (Paris - SER) publiée le 22/02/2024

Mme Colombe Brossel attire l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur la fermeture des classes dans les écoles et collèges publics à Paris et les nouvelles suppressions de postes annoncées pour la rentrée scolaire 2024.
Alors que la rentrée 2023 a été marquée à Paris par la fermeture brutale de 178 classes dans les écoles primaires publiques et la suppression de 182 postes d'enseignants dans les collèges et lycées publics, le Gouvernement s'obstine à appliquer à l'enseignement public cette logique comptable alignant les suppressions de poste, néfaste à la fois pour la qualité d'enseignement et la réussite de tous les élèves.
Il a ainsi été annoncé de nouvelles suppressions de postes pour la rentrée 2024 : dans les écoles, 125 suppressions de postes d'enseignants et environ 160 fermetures de classes pour seulement 35 ouvertures dans le premier degré ; dans les collèges et lycées, 128 suppressions de postes (dont 78 pour les seuls collèges). S'y ajoute la baisse de la dotation horaire globale dans les collèges.
Ces décisions s'inscrivent dans le contexte de crise des vocations des enseignants et professionnels. Elles sont également en contradiction avec le consensus, scientifiquement établi, attestant que la taille des classes est un facteur qui influe de façon très significative sur la réussite des élèves les plus fragiles. L'organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) établissait en effet en 2022 le constat d'un nombre moyen d'élèves par classe en France parmi les plus élevés des pays membres de l'organisation.
Avec ces suppressions de postes et ces réductions drastiques de moyens pour l'enseignement public, et alors que les règles de dotation de postes d'enseignant sont plus favorables à l'enseignement privé, le Gouvernement continue de délaisser l'école publique, ses élèves, enseignants et professionnels.
Elle lui demande donc de bien vouloir annuler les suppressions de postes, et donc les fermetures de classes ou de divisions, prévues dans les établissements publics parisiens. Elle lui demande en outre de revenir sur les baisses des dotations horaires globales attribuées aux collèges publics. Elle l'interroge plus globalement sur les moyens supplémentaires qu'elle entend mettre en oeuvre pour l'enseignement public à Paris.

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Réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention publiée le 08/05/2024

Réponse apportée en séance publique le 07/05/2024

Le texte de cette réponse est en cours de publication.

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