Question de M. SAVOLDELLI Pascal (Val-de-Marne - CRCE-K) publiée le 07/03/2024

M. Pascal Savoldelli interroge M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur l'engagement du Président de la République d'accueillir, en France, les enfants palestiniens blessés.

Depuis maintenant 5 mois, les habitants de Gaza subissent les assauts et les bombardements de l'armée israélienne. L'Unicef dénombre aujourd'hui 30 000 victimes civiles dont 5 300 enfants. Par ailleurs, 12 300 enfants seraient aujourd'hui blessés et 17 000 séparés de leurs parents.

Le 19 novembre 2023, le Président de la République annonçait que « des dispositions étaient prises pour recevoir jusqu'à 50 patients » dans les hôpitaux français.

A ce jour, il signale que seuls 11 enfants palestiniens dans un état médical grave ont été accueillis et soignés sur le territoire français. S'agissant de ces 11 enfants, il rappelle qu'ils n'ont pu être accompagnés que d'un seul parent, créant ainsi par ailleurs un état de fait où des familles sont aujourd'hui séparées. En effet, leurs proches (deuxième parent, frères et soeurs) restent dans des situations extrêmement précaires soit en Égypte soit à Gaza. Des demandes d'évacuations ont été adressés par avocat au ministère de l'Europe et des Affaires étrangères pour qu'ils puissent rejoindre leurs enfants en France, sans succès.

C'est pourquoi, au regard de l'évolution très inquiétante de la situation, il l'interroge sur la tenue de l'engagement du Président de la République d'accueillir et de soigner 50 enfants palestiniens et la possibilité d'élargir très largement ce nombre étant donné l'urgence sanitaire qui s'est amplifiée.

Il questionne enfin la méthode d'évacuation et d'accueil de ces enfants. Les 11 enfants accueillis ont été évacués vers la France sans une partie de leur famille nucléaire. Aussi, une fois arrivés en France, aucune coordination n'est assurée entre les institutions (office français de l'immigration et de l'intégration (OFII), office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), les associations opératrices (France Horizon, France terre d'asile ...) et les hôpitaux en charge des enfants, laissant les bénévoles réaliser cette coordination.

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Transformée en Question orale (n°1293S)

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