Question de Mme MARTIN Pauline (Loiret - Les Républicains) publiée le 14/03/2024

Mme Pauline Martin attire l'attention de M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires sur le maintien des infrastructures au service des acteurs agricoles et en faveur de la transition écologique.
Le développement, mais d'abord le maintien, de l'activité agricole nationale ne se fera que si l'État s'en donne les moyens et si sont facilités les flux des productions agricoles. Il semble que nous ne soyons pas à la hauteur de nos ambitions.
Dans le département du Loiret, le très mauvais état de la ligne de fret ferroviaire Les Aubrais - Pithiviers - Engenville ne permet plus son utilisation par ses trois principaux chargeurs : les coopératives AgroPithiviers (75 trains par an), Axéréal (15 trains par an), et Cristal Union (10 trains par an). La perte de ces débouchés représentant un volume annuel de 100 000 tonnes aura, par exemple, pour conséquence un manque à gagner annuel de 300 000 euros pour AgroPithiviers, soit l'équivalent de son résultat. Et le temps joue contre l'entreprise qui craint de ne pouvoir libérer ses silos à temps pour la moisson 2024.
Le coût de rénovation de la ligne est estimé à 56 millions d'euros, un exemple criant d'une absence d'investissement durant plusieurs décennies. Le contrat de plan État-région 2021-2027 affirme, dans son axe thématique 4 « Infrastructures de mobilité » l'objectif de « sauvegarder les lignes capillaires de fret et d'améliorer les infrastructures pour un développement du fret ferroviaire ». Dans ce cadre, le principe de financement des capillaires fret en Centre Val-de-Loire prévu est, sous réserve de validation par les élus du conseil régional et les représentants de l'État, basé sur une participation tripartite de l'État, du conseil régional et des chargeurs. Mais dans le cas présent, il semblerait que les chargeurs ne puissent pas contribuer à cette hauteur au financement des travaux qui excède très largement leur capacité financière.
Sans doute le Gouvernement sera-t-il sensible à la préservation de cette ligne de fret qui permet, d'un côté, la réduction du trafic routier de près de 5 000 poids lourds par an, concourant ainsi aux objectifs de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, et, de l'autre, la préservation de notre tissu industriel. Elle lui demande alors que l'État s'engage auprès de la région Centre Val-de-Loire dans ce chantier vital pour son bassin économique.

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Transmise au Ministère auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports


En attente de réponse du Ministère auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports.

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