Question de M. SAURY Hugues (Loiret - Les Républicains) publiée le 14/03/2024

M. Hugues Saury attire l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention sur les suppressions de postes dans les maternités.
La direction du centre hospitalier universitaire (CHU) d'Orléans envisage d'ici à l'été 2024 la suppression de sept postes (équivalents temps plein) d'aide-soignant et d'auxiliaire de puériculture en salles de naissance à la maternité. Les arguments avancés concernent une baisse de 18 % des naissances en deux ans, un précédent mouvement de fermeture de lits, et une recherche d'économies au regard du déficit financier record de l'établissement. Si les constats sont réels, ces annonces restent néanmoins problématiques car la maternité du CHU est la seule de la région, avec Tours, en capacité de prendre en charge des grossesses à risque, avec un service de réanimation néonatale. Elles sont d'autant plus problématiques qu'elles apparaissent en contradiction avec le plan de réarmement démographique annoncé par le président de la République en février 2024.
Ces suppressions de postes et plus largement les fermetures des maternités sur le territoire national sont particulièrement nombreuses ces dernières années. Une réorganisation territoriale a conduit à fermer une partie des maternités qui mettent au monde moins de 1 000 bébés par an, multipliant les déserts obstétricaux. La tendance est à la concentration de l'offre de soins dans des maternités plus grandes et plus spécialisées.
En ce sens, il apparaît peu envisageable de s'attaquer aux effectifs des grandes maternités comme celle d'Orléans. Il convient plutôt de conserver à minima les personnels de santé afin d'assurer la prise en charge de l'ensemble des femmes qui font parfois plus d'une demi-heure de trajet pour accoucher. Un nombre insuffisant d'agents entraverait la qualité de l'accès aux soins durant l'ensemble du séjour à la maternité et mettrait en péril la sécurité des femmes et des nouveaux-nés. Plus largement, les conditions de travail de ces auxiliaires de puériculture et aides-soignants deviendraient indécentes, la surcharge de travail s'avérant intenable.
Il souhaite ainsi connaître les mesures prises pour empêcher ces suppressions de poste et garantir aux femmes un accouchement en toute sécurité et un accès aux soins de qualité.

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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention.

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