Question de M. VALLET Mickaël (Charente-Maritime - SER) publiée le 21/03/2024

M. Mickaël Vallet appelle l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur la position diplomatique de la France à l'égard de la demande d'extradition du fondateur de Wikileaks.
Le lanceur d'alerte australien a diffusé publiquement des éléments tendant à prouver que des crimes de guerre auraient été commis, notamment par les États-Unis, pendant les guerres d'Irak et d'Afghanistan. En réponse, le voilà depuis plus de dix ans la cible des autorités américaines qui tentent de l'extrader de sa prison britannique.
Outre-Atlantique, il encourt jusqu'à 175 ans de prison, soit une première dans l'histoire du journalisme aux États-Unis, puisque son travail aurait dû être garanti par le premier amendement de la Constitution américaine.
Cette violation de la liberté de presse paraît éminemment politique.
C'est ce qui autorise plusieurs Gouvernements étrangers à contester cette demande d'extradition qui pourrait bientôt aboutir. Le Parlement australien a adopté en février 2024 une motion demandant aux États-Unis de mettre un terme à leurs poursuites. « Cette affaire ne peut pas durer indéfiniment » a du reste déclaré le Premier ministre australien.
La France s'honorerait à assurer sa protection.
À ce jour, elle n'a même pas émis de vigoureuses critiques diplomatiques à l'égard de notre allié américain.
Il souhaite savoir ce que le Gouvernement compte faire pour que la France respecte son rang et assume une position clairement critique à l'égard de la demande d'extradition états-unienne.

- page 1123


En attente de réponse du Ministère de l'Europe et des affaires étrangères.

Page mise à jour le